En 2011 je postais un article pour rendre hommage à Opera, que je trouvais injustement délaissé alors qu'il était novateur dans plusieurs domaines. En 2014, mon avis a changé.

Opera a lâché son propre moteur de rendu presto pour adopter webkit, comme 99% des navigateurs existants, et en a profité pour revoir son interface, abandonner des fonctionnalités comme le client mail, et accessoirement le support Linux (qui reste cantonné à la version 12). Le résultat ? Un navigateur banal selon moi, avec une interface plutôt chargée et une navigation beaucoup moins fluide qu'avant.

C'est triste à dire, mais Opera devient un énième navigateur basé sur Webkit, en retard sur la concurrence, et seul dans son coin puisque contrairement à Firefox et Chrome, il n'est pas libre et n'est pas distribué sur Linux. Les commentaires de cet article sur nextinpact semblent indiquer que je ne suis pas le seul à déplorer cette suite de mauvais choix chez Opera.

Devant le poids de Firefox et surtout Chrome qui prolifère sur les ordinateurs en usant de moyens peu éthiques, il est peu probable qu'Opera existe encore longtemps, car incapable de retenir ses adeptes et de séduire de nouveaux utilisateurs.

Bientôt Chrome deviendra le nouvel Internet Explorer 6, c'est à dire le navigateur dominant à plus de 90% les ordinateurs de la planète, suivi par Firefox et Safari. Opera et les autres auront disparu, ou seront anecdotiques, et nous subirons à nouveau les joies d'un monopole qui sera probablement ponctué par l'obligation d'utiliser le réseau Google+. L'avenir n'est pas radieux...

Si vous souhaitez tester la nouvelle interface de Firefox, Australis, vous pouvez télécharger une version nightly sur le ftp mozilla. Pour Kubuntu j'ai pris la version firefox-30.0a1.en-US.linux-x86_64.tar.bz2 et pour Windows la firefox-30.0a1.en-US.win64-x86_64.zip. Voici un aperçu sur les deux systèmes.

Kubuntu

Je dois dire que je trouve l'interface plutôt bien intégrée à KDE, très flatteuse, un renouveau très appréciable ;)

Windows

Là aussi c'est plutôt joli, mais j'avoue avoir une préférence pour la version Linux...

Depuis quelques temps, Office Online est accessible gratuitement pour les utilisateurs de Outlook.com. Tout comme Google Docs c'est une suite bureautique en web, avec les composants suivants :

• Word Online (traitement de texte)
• Excel Online (tableur)
• PowerPoint Online (présentations)
• OneNote Online (prise de notes organisées)

C'est plutôt bien foutu et vu que c'est du web ça marche aussi depuis Linux.

Bien qu'utilisable uniquement en ligne, Office Online est plutôt fidèle à Office tout court et peut répondre aux besoins de 90% des utilisateurs non professionnels. Mais alors, pourquoi le grand public voudrait-il utiliser LibreOffice ? Le prix de la licence ou la plateforme n'est plus un obstacle. Un utilisateur Linux n'avait jusqu'ici pas d'autre choix que d'installer LibreOffice pour travailler, c'était également le seul moyen de lire les documents Office, mais maintenant il peut utiliser Office Online si il le souhaite.

Le web du futur est là, ainsi que le cloud, les usages changent, l'informatique s'oriente vers le service. LibreOffice joue la carte de la "bonne vieille suite bureautique à l'ancienne" qui ne change pas son interface et apporte des changements uniquement sous le capot. A l'instar des distributions Linux il se peut que la bataille ne porte bientôt plus sur ce qu'on installe sur son ordinateur, mais sur le service qui nous fait gagner du temps et de l'argent, qui augmente notre efficience.

Dans un précédent article j'évoquais la possibilité d'activer le "click to play" qui permet de charger les plugins à la demande (cela remplace FlashBlock). Sauf que depuis Firefox 23, l'astuce donnée, à savoir taper dans about:config, ne fonctionne plus.

En fait il faut aller dans le gestionnaire de modules complémentaires, puis lister les plugins, et dans le menu déroulant sélectionner "Demander pour activer".

Et voici ce qu'on obtient lorsqu'un vilain élément flash veut se lancer :

Et voilà !

En voulant installer Filezilla sur Windows j'ai eu la très mauvaise surprise de constater que l'installeur offline (hors ligne) a disparu au profil d'un installeur online fourni par... ask.com ! Vous savez, la fameuse barre d'outils qu'on trouve dans la moitié des freewares. Son installation n'est pas obligatoire, mais tout est fait pour tromper l'utilisateur.

Au lancement de l'exécutable téléchargé sur le site de filezilla (https://filezilla-project.org/) qui ramène bien vers sourceforge, il se passe ça :

Mince, c'est quoi ce truc ?

Mais la cerise sur le gâteau, c'est la deuxième page de l'installeur, qui affiche ça :

Si je clique sur "Accept", il se passe quoi ? Cela lance l'installation de Filezilla ? Non, c'est le logiciel présenté dans la pub qui va s'inviter sur votre PC. Filezilla trompe l'utilisateur.

Ce genre de connerie est la raison pour laquelle les ordinateurs sont pollués par des logiciels indésirables et des adwares. De la part d'un si grand et célèbre logiciel libre, je m'attendais à mieux. Je cesse dès à présent de recommander ce logiciel à mon entourage.

Apparemment, je ne suis pas le seul à protester.