L'aventure d'un serveur sous NetBSD #3
Rédigé par Xavier - -
Je me suis lancé dans le processus de mise à jour de mon serveur sous NetBSD. Et ce n'est pas une opération simple. Il faut :
- S'inscrire aux mailing list pour savoir quand une mise à jour est nécessaire
- Récupérer les sources du kernel et du système
- Compiler
- Déployer
Bien entendu on évite de préférence d'avoir des outils de développement ou de compilation sur un serveur. Donc dans mon cas j'utilise une "buildbox", c'est à dire un serveur (sur une autre machine) qui me sert à compiler les logiciels et à les distribuer.
La compilation/installation du kernel se déroule bien puisqu'il suffit d'un simple copier-coller pour l'installer. En revanche pour le système c'est une autre affaire. L'installation se fait via le script build.sh, ce qui est aisé pour un déploiement en local mais un peu moins à distance. Alors il est possible de copier à la main les fichiers, mais on préconise un démarrage en mode "maintenance" de la machine... chose impossible car je n'ai pas d'écran ni de clavier sur le serveur. Il existe probablement des manipulations à faire, voire même la possibilité de les faire sans devoir démarrer en mode maintenance, mais je ne me suis pas encore lancé pour le moment.
L'entretien d'un serveur NetBSD demande donc beaucoup d'attention et de manipulations. On installe d'ordinaire un serveur pour fournir une application, et c'est sur cette dernière que l'on doit se concentrer. Dans mon cas, le système lui-même est un combat de tous les instants, ce qui a peut-être ses avantages au niveau de la personnalisation, mais pas dans le cadre d'une application en entreprise par exemple.
On ne peut que rarement conclure qu'un système est parfait ou mauvais. On peut cependant se faire des opinions, notamment sur les situations où on peut l'utiliser. J'ai plutôt un avis positif sur NetBSD, pour sa robustesse et sa légèreté. Des qualités qui nous montrent que c'est un produit très sérieux fait par des gens sérieux, bien loin des OS extravagants qui demandent 1,5Go de mémoire vive pour pouvoir booter. Cependant je reste réservé quand au déploiement de NetBSD surtout en entreprise. Je le réserverai plutôt pour des cas particuliers comme les machines de faible puissance.
Au fur et à mesure que je l'utilise j'apprends de plus en plus l'utilisation d'outils du monde UNIX comme vi, cat, sh... et m'approche de plus en plus d'une conclusion définitive sur ce système.