Il y a quelques temps je vous racontais ma migration vers Archlinux. Le problème est qu'au fil du temps j'ai été à nouveau confronté à des freezes d'origine inconnue, comme sur Debian. J'ai donc du me résigner à changer de distribution, encore une fois.

Mais cette fois-ci j'avais envie d'un environnement prêt à l'emploi, en 64bits, avec des logiciels récents et un environnement Gnome pas trop encombré. C'est ainsi que je me tourna vers Fedora.

Découverte

J'ai installé la version DVD x86_64 avec l'environnement Gnome. Je me suis retrouvé avec un bureau relativement classique. Les dépôts (rpm) de base ne sont pas très fournis, mais le fonctionnement est bien pensé. Le gestionnaire de paquets yum peut récupérer ce qu'on appelle des delta-rpm. Lorsque vous téléchargez une mise à jour pour Firefox, yum ne va pas prendre le paquet complet, mais juste un mini-paquet qui contient les fichiers qui ont changé. Résultat: on fait des économies de bande passante jusqu'à 80%, ce qui est pratique quand on travaille dans une boite dont le réseau est encombré.

Logiciels proposés:

• Kernel 2.6.33
• Gnome 2.6.30
• OpenOffice 3.2
• Gimp 2.6.10
• Rhythmbox & Totem
• Pulseaudio (il marche bien mieux que sur Ubuntu visiblement)
• Firefox 3.6.7
• Thunderbird 3.1.1
• Network-manager
• Un firewall graphique
• Shotwell pour remplacer F-Spot et Gnote pour remplacer Tomboy (pas de Mono par défaut)

Pour avoir plus de choix, on peut ajouter les dépôts RPM Fusion. et bien d'autres encore.

Bureau

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Le bureau de base est tellement joli que personnellement je l'ai laissé comme ça, je n'ai rien eu besoin de modifier. Il est possible d'activer les effets Compiz mais cela ne présente que peu d'intérêt.

Stabilité et fiabilité

Fedora est décrite par ses utilisateurs comme une vitrine technologique du monde des distributions GNU/Linux. En conséquence, beaucoup de choses sont parfois introduites de manière expérimentale. Ainsi, il arrive de faire face à quelques soucis. Lors de ma première semaine d'utilisation, j'avais des paquets impossibles à mettre à jour du fait d'une erreur dans les dépôts. Ce bug était reporté sur les forums de Fedora et fut corrigé une semaine plus tard. J'ai ensuite eu des applications dont le lanceur n'avait pas d'icône.

SE Linux peut aussi poser des problèmes. C'est en gros une surcouche de sécurité par dessus les droits Unix. J'essayais de me connecter en OpenVPN avec Network-manager mais cela ne fonctionnait pas. En consultant les logs, je me suis rendu compte que les fichiers de certificats n'étaient pas lisibles. Pourtant, j'avais mis les bons droits et avait même tenté en 777. Finalement la solution fut de désactiver SE Linux pour me connecter la première fois, puis le réactiver ensuite. Il fallait y penser.

Conclusion

Fedora est une distribution à la pointe de la modernité, qui respecte la philosophie du libre et n'embrouille pas l'utilisateur car tout est épuré. La réactivité et stabilité sont là. Cependant je suis forcé d'admettre qu'il faut parfois quelques connaissances avancées pour se dépatouiller (savoir consulter et interpréter des logs notamment). Néanmoins, le but de Fedora n'étant pas d'attirer le débutant, on peut donc dire qu'elle est quasiment parfaite. C'est exactement ce que je cherchais.