A la découverte de FreeBSD
Rédigé par Xavier - -
Poursuite de ma découverte du monde des systèmes d'exploitation *BSD. Après avoir testé NetBSD, me voici en route pour FreeBSD.

Installation
L'ISO d'installation pèse près de 700Mo, mais elle intègre les ports ainsi que quelques paquets précompilés. L'installation est un peu plus longue que NetBSD, car il y a plus d'options. Pour le partitionnement du disque, on a droit à l'utilitaire fdisk. Une fois l'installation sur le disque dur effectuée, il nous est proposé de paramétrer un peu le système. On peut définir les paramètres réseau, activer ou non SSH, et déployer un serveur NFS, FTP, ou une gateway.
J'aimerais préciser que je l'ai installé en dur, sur une machine que j'avais en stock, avec la configuration suivante:
- Processeur AMD Athlon64 3500+
- 2x 512MB de RAM
- HDD IDE 160Go
- GeForce 7600GT
Découverte
Tout comme NetBSD, nous avons droit à un système minimal, à la différence que le réseau et SSH sont déjà configurés. Un shell minimal et bien sûr vi que j'adore (que de bons moments passés à ajouter 1 ligne dans un fichier de config pendant 10 minutes). Mes impressions sont un peu les mêmes que pour NetBSD, concernant le fichier /etc/rc.conf qui centralise tout.
Il y a quand même un outil très pratique qu'il convient de mentionner: sysinstall. Tapez cette commande et vous retrouvez le menu d'installation de FreeBSD. Il vous permet de configurer votre système, installer des paquets ou des ports.

Un outil semi-graphique pour tout configurer!
Installation de logiciels
Nous avons le choix entre les ports (compilation automatisée) ou des packages prêts à l'emploi. L'installation de ces derniers peut se faire via l'utilitaire sysinstall (présenté précédemment). Cette fois-ci je n'ai pas installé de serveur mais plutôt une interface graphique. La procédure est simple et très proche de celle de Archlinux: installer Xorg, activer Hal/dbus, faire un fichier de config pour passer le clavier en fr dans hal, et c'est tout. Par la suite on installe kde, on passe une petite option dans un fichier de config pour lancer kdm au démarrage, et c'est bon. Tutoriel complet
Pilote NVIDIA
L'installation se fait par les ports, elle se déroule bien si on suit la procédure de la documentation. C'est très rapide et très facile. L'accélération 3d et les effets graphiques de kde4 sont rapidement fonctionnels. Cependant, impossible de lancer Stellarium. Je l'ai tout d'abord installé depuis les paquets précompilés, puis ensuite compilé via les ports. A chaque fois un message de Segmentation Fault au lancement. En revanche Supertuxkart (0.6.2) tourne de manière assez fluide, rien à redire.
32bits/64bits
Comme tout système *BSD, FreeBSD version amd64 propose des librairies de compatibilité 32bits. Cependant c'est un peu moins simple que sur Linux car il faut jouer avec les variables d'environnement (néanmoins, c'est bien mieux trié, tout est rangé dans /compat). Wine n'existe pas en 64bits ni dans les ports ni dans les packages. Les solutions proposées consistent à créer un environnement 32bits en chroot et à compiler le port dedans. Solution un peu compliquée et pas forcément très propre (car il faut aussi mettre les fichiers 32bits du pilote graphique dedans). Ce problème (résolu grâce à la communauté) fera l'objet d'un billet dédié.
Conclusion
Ma courte expérience sur FreeBSD, qui risque néanmoins de se poursuivre, m'a permis de découvrir un système bien organisé au niveau de ses arborescences, une documentation bien construite et un fonctionnement correct. Moins simple que Fedora ou Debian, il se classe plutôt au niveau de Archlinux et demande un petit temps d'adaptation. Il reste quand même très accessible.