Maniatux's Blog

Welcome to the internet

Linux

Troll : Debian stable ? Obsolète ?

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Puisque l'actualité Linux est au ralenti on en vient à ressortir des vieux troll, notamment sur l'utilité de forker à tout-va, en utilisant la plupart du temps une base debian ou ubuntu. Cep cite et réfute l'hypothèse que ces forks sont motivés par l'obsolescence de Debian. Il n'en fallait pas moins pour déclencher un troll et même un clash entre blogueurs.

En effet à première vue la Debian Stable n'est pas toute fraiche, Wheezy utilise un kernel 3.2 ce qui nous ramène à l'été 2012 et contrairement à RedHat/CentOS, on ne backporte rien dedans. Cela peut être problématique pour certains ordinateurs équipé de matériel récent. Je prends pour exemple pour Asus B43 que j'ai acheté en 2012. A l'époque j'ai pris soin de choisir du matériel 100% intel en génération n -1 pour que ce soit pleinement compatible Linux. Le problème est qu'il existe un bug avec la gestion de l'énergie de la carte vidéo, qui a été corrigé à partir du kernel 3.3. Lors de l'achat, Debian était en version 6 et venait avec un kernel 2.6.32. Aujourd'hui, Debian est en version 7 avec un kernel 3.2. Donc pour avoir un kernel > 3.2 il faut attendre Jessie, qui n'arrivera probablement pas avant la fin 2015. Faisons le calcul, 2015-2012 = 3 ans. Pour utiliser Debian stable sur ma machine je dois donc attendre 3 ans.

Donc oui, pour le desktop il est clair que Debian se traine, il est préférable d'utiliser les dérivés, je pense notamment à Kubuntu, Xubuntu ou Fedora selon le format de paquet désiré. Est-ce le mot de la fin ? Non. En entreprise il n'est pas rare de travailler sur des versions très anciennes des logiciels, j'ai vu des postes de travail déployés en Windows XP à la fin 2012 (Windows 7 était pourtant sorti depuis 3 ans), et même des serveurs en Windows 2000 pour garder une compatibilité avec le matériel et les logiciels. Cyrille Borne déclare maintenir un parc de Debian stable dans son établissement parce que c'est le seul système Linux qui continue à fonctionner au fil du temps et des mises à jour.

Il semble donc que Debian stable et ses vieux logiciels trouve un public en entreprise et sur les serveurs, là où le mot d'ordre est "si ça marche touche-z-y pas" et où nouveauté est synonyme de plantages et incompatibilités.

En conclusion j'en reviens à citer mon troisième paragraphe : pour un bon compromis stabilité / nouveauté, essayez les (x)ubuntu, les Fedora, les Mint. Pour les utilisateurs exigeants qui en sont au stade de la bagarre pour faire marcher correctement leurs machines, Debian est un bon choix.

Aperçu de Mageia 4 beta

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Je teste par curiosité la beta de Mageia 4, en virtuel et en live. Je l'ai trouvé plutôt réussie, d'où ce court article pour en parler. J'ai choisi la version KDE4, question de goût, et une fois passé l'installeur qui n'a pas trop changé et dont le thème serait à revoir, on arrive sur un bureau légèrement personalisé.

Là où la plupart des distributions KDE vanilla mettent en avant les "activités", Mageia utilise une disposition à l'ancienne en utilisant l'ancien menu kickoff, les boutons de lancement dans la barre et 4 bureaux virtuels. Et le rendu n'est pas mauvais, le bureau est plutôt simple à utiliser et intuitif.

Marque de fabrique de la famille : le centre de configuration maison. Il va permettre d'administrer son système de manière graphique et simple, avec les éléments suivants :

  • Gestion du matériel
  • Installer des logiciels ou mettre à jour le système
  • Gestion des scanner & impressions
  • Configurer le réseau (connexions et possibilité de faire un serveur vpn ou proxy)
  • Configurer l'authentification du système
  • Configurer les partages réseau (mise en place ou accès)
  • Partitionner les disques
  • Configurer le parefeu
  • Configurer le contrôle parental
  • Et d'autres...

Il faut avouer que le centre de configuration n'est pas indispensable pour un desktop, car de nos jours tout fonctionne out-the-box sur n'importe quelle distribution. Le centre de configuration réseau de Mageia n'est pas vraiment pertinent face à Network-Manager qui fait la même chose et est universel. Mais ça marche et c'est l'essentiel. Ça vaut le coup d'œil.

Un autre point notable : la richesse des dépôts logiciels, et surtout la présence des non-free. En quelques clics on peut installer le plugin flash à partir du gestionnaire de logiciels, ainsi que Skype et Steam. Cela représente un confort non négligeable beaucoup et épargne certaines bidouilles qu'il faut parfois réaliser.

Cette Mageia4 s'annonce très réussie, espérons qu'elle fasse parler d'elle a sa sortie et soit adoptée par beaucoup de monde !

Retour sur kubuntu 13.10

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Je suis à la base un utilisateur de Fedora convaincu, mais je dois avouer que les dernières "nouveautés" ne m'ont pas forcément plu, par exemple l'installeur à la sauce Gnome3 trop limité a mon sens et parfois incompréhensible ainsi que des bugs sur la version KDE, avec l'indicateur d'énergie qui se retrouve tout le temps sur le bureau. J'ai décidé de tester une autre distribution basée sur KDE et simple à utiliser : kubuntu. Mon serveur étant sur debian, je suis très familier avec les distributions qui en sont dérivées.

Tout comme Fedora, kubuntu fonctionne out-the-box, avec un installeur plus simple car il s'agit de celui de ubuntu. Pour ajouter mes logiciels, j'ai décidé d'utiliser Muon, qui est l'équivalent de la logithèque ubuntu avec une interface QT. Et il faut dire que non seulement c'est réussi (installation aisée) mais en plus les dépôts sont bien remplis. Deux exemples tout bêtes : flashplugin et dropbox. Surtout que pour dropbox, le paquet n'installe pas nautilus comme dépendance, ce qui est appréciable. La présence de ces logiciels "non-free" fera sûrement râler les puristes, mais à mon sens c'est diablement pratique.

Utiliser kubuntu, c'est avoir :

  • Des logiciels récents (linux 3.11, kde 4.11, firefox 25...)
  • Un environnement KDE non modifié (le même que Fedora)
  • Un système stable et performant
  • Beaucoup de logiciels prêts à l'emploi dans la logithèque Muon
  • Profiter de la souplesse de apt-get en console
  • Exploiter le système ubuntu et profiter de la communauté

Bref des points qui peuvent intéresser pas mal de monde :)

Kubuntu est une excellente distribution Linux, qui combine un environnement KDE vanilla sur une base ubuntu et tous les logiciels qui vont avec. Je regrette vraiment qu'elle reste dans l'ombre. Je ne compte pas réinstaller Fedora pour le moment, kubuntu est vraiment mon coup de cœur du moment.

Se faire une "IPv6 Box"

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Dans un article précédent j'ai cité un moyen d'utiliser IPv6 à travers un tunnel IPv4. Or il faut répéter la manipulation sur chaque machine, ce qui n'est pas très pratique, encore moins pour les appareils mobiles (Android).

Est-il possible de "déporter" cette passerelle sur une machine (serveur) et pousser automatiquement la configuration aux machines du réseau ? Oui ! Nous allons voir comment mettre en place une "IPv6 Box".

Comme le montre le schéma ci-dessus, la passerelle ne nécessite pas de structure particulière du réseau, elle se branche simplement sur le routeur (*box) comme n'importe quel autre périphérique. Aucune configuration ne sera nécessaire (c'est la magie de l'IPv6) sur les autres machines du réseau.

Le serveur

Il peut être physique ou virtuel (réseau bridge). Il n'y a besoin que d'une interface réseau ce qui simplifie amplement les choses. Ce serveur va :

  • Établir et maintenir une connexion au tunnel IPv6
  • Faire office de passerelle pour les machines du réseau
  • Utiliser le daemon RADVD pour manifester sa présence sur le réseau (les machines s'auto configureront)

Le tutoriel est fait avec Debian, mais devrait fonctionner sur Ubuntu.

Demander un préfixe /48

Commencez par vous inscrire sur le site de Hurricane Electric, et créer un nouveau tunnel. Vous allez pouvoir choisir votre point de sortie (Paris) et spécifier votre adresse IP. Par la suite demandez un préfixe /48 en cliquant sur le bouton Assign, sur la page qui récapitule les paramètres de votre tunnel.

Voici ce que vous devriez obtenir :

Configuration de Debian

Le serveur dispose d'une interface réseau eth0 avec les paramètres suivants :

  • Adresse IP fixe, 192.168.0.10/24
  • Passerelle IPv4 (*Box) : 192.168.0.254
  • Adresse IPv6 du tunnel : 2001:470:c851:10::1/64
  • Adresse IPv6 eth0 : 2001:470:c851:192::1/64

Les adresses IPv6 choisies font partie du préfixe /48 attribué (2001:470:c851::). Aidez-vous du calculateur IPv6 Calculator si besoin.

Ouvrez et modifiez /etc/network/interfaces comme ceci :

auto lo

iface lo inet loopback



# The primary network interface

allow-hotplug eth0

iface eth0 inet static

        address 192.168.0.10

        netmask 255.255.255.0

        gateway 192.168.0.254

iface eth0 inet6 static

        address 2001:470:c851:192::1

        netmask 64



auto he-ipv6

iface he-ipv6 inet6 v4tunnel

        address 2001:470:c851:10::1

        netmask 64

        endpoint 216.66.84.42

        ttl 255

        gateway 2001:470:c851::1

Puis relancez le réseau avec la commande suivante (ou redémarrez le serveur) :

# service networking restart

Pour vérifier que le tunnel est bien en place, tapez la commande suivante :

# ping6 google.com

Ou alors :

# apt-get update

(Si vous utilisez les dépôts Debian par défaut, ils sont accessibles en IPv6...).

Radvd

Un réseau en IPv6 n'a pas besoin de serveur DHCP. En effet, le routeur va manifester sa présence sur le réseau, et les machines vont s'auto-configurer (Stateless Address Autoconfiguration, SLAAC). On va donc installer Radvd :

# apt-get install radvd

Créez le fichier /etc/radvd.conf et ajoutez :

interface eth0 {

        IgnoreIfMissing on;

        AdvSendAdvert on;

        MinRtrAdvInterval 30;

        MaxRtrAdvInterval 60;

        prefix 2001:470:c851:192::/64 {

                AdvOnLink on;

                AdvAutonomous on;

                AdvRouterAddr on;

        };

};

Lancez ensuite le service :

# service radvd start

Vérifications

Redémarrez une des machines de votre réseau, et vérifiez si elle récupère bien une IPv6. Attention, si cette machine utilise network-manager, il se peut que l'IPv6 soit désactivé par défaut ! Dans ce cas, éditez votre connexion réseau, et dans l'onglet "Paramètres IPv6" sélectionnez "Automatique". La capture d'écran ci-dessous montre le paramétrage sur CentOS6 + Gnome2 mais reste similaire sur Fedora et KDE.

Allez sur le site test-ipv6.com. Si vous obtenez un 10/10, c'est bon !

Installer VMware Workstation sous Fedora

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

L'installation de VMware Player/Workstation sous Linux est assez simple puisqu'il suffit de lancer le package fourni en root. Or sous Fedora la compilation des modules ne passe pas, il y a quelques manipulations à faire.

Dépendances

# yum install kernel-devel* make gcc

Installation VMware

# ./VMware-Workstation-Full-9.0.1-894247.x86_64.bundle

Compilation des pilotes

Ci dessous un petit fix sinon la compilation échouera :

# cp /usr/src/kernels/`uname -r`/include/generated/uapi/linux/version.h \
/lib/modules/`uname -r`/build/include/linux

Puis on lance la génération des pilotes :

# /usr/bin/vmware-modconfig --icon="vmware-workstation" --appname="VMware"

La compilation des pilotes (fix + modconfig) est à faire à chaque mise à jour du kernel Fedora.