J'écris de moins en moins, la faute à un manque de temps mais également un manque d'inspiration. Je ne pense pas être le seul quand je vois les blogs que je suis en flux RSS. Cyrille Borne est toujours très actifs, mais le site est alimenté par plusieurs contributeurs et les sujets sont variés.

Les communautés d'utilisateurs de Linux sont bien moins bruyantes qu'à l'époque de l'explosion de ubuntu. Peut-être est-ce la faute d'un manque de nouveautés qui claquent, il suffit de se rappeler de l'âge d'or de Compiz-Fusion qui permettait de transformer son bureau en cube et obtenir des effets amusants ou utiles. Ce genre d'innovations avait le mérite de divertir mais aussi de susciter la curiosité d'utilisateurs potentiels de Linux. 2007-2008-2009 ont été des années très riches pour Linux, ubuntu a explosé, on commençait à en parler partout, on organisait des install-party, etc. De nos jours, la tendance semble être au négatif. Les utilisateurs sont lassés par les changements d'environnements qui ne plaisent pas, avec d'un côté Unity et de l'autre Gnome 3. Beaucoup d'utilisateurs sont devenus "sdf" (sans-distribution-fixe) depuis la mort de Gnome 2 faute d'avoir trouvé quelque chose d'aussi bien.

L'actualité Linux est très orientée "sous le capot", avec une stabilisation du système, amélioration des performances, meilleure prise en charge matérielle, une sorte de routine bénéfique pour le fonctionnement du système mais pas pour sa communication. On parle de btrfs, systemd, journald, qui seront utiles aux sysadmin mais totalement transparents pour les utilisateurs finaux.

De temps en temps on tape sur ubuntu et Canonical, parce que tout le monde le fait. Les utilisateurs de Linux sont schizophrènes, d'un côté on veut détrôner Windows de la première place, de l'autre on essaye de pourrir les distributions qui ont le plus de chances d'y arriver. Le phénomène s'est produit pour Mandriva il y a très longtemps, et aujourd'hui c'est Ubuntu. Cracher sur Ubuntu c'est dénigrer une grande partie des distributions Linux qui existent aujourd'hui. Linux Mint, qui serait la distribution la plus populaire si on en croit distrowatch (ce que nous sommes en droit de contester), doit son existence et sa popularité à ubuntu. Je peux également citer ubuntu-server, beaucoup utilisé sur les hébergements internet (wikipedia) et les serveurs dédiés.

Pour en revenir au manque de motivation des blogueurs, j’émets aussi l'hypothèse du défaut de reconnaissance et de revenus. Il faut être bien clair : on ne fait pas un blog pour devenir célèbre ou gagner de l'argent, sinon c'est l'échec assuré. Ceux qui essayent de vivre de leur blog tournent au blog-poubelle, avec des articles sponsorisés, de la publicité partout et la perte de leur authenticité. Quand au manque de reconnaissance, eh bien sachez qu'aucun recruteur ne vous contactera après avoir lu votre blog. Le système français c'est uniquement les diplômes et l'expérience en entreprise. L'expérience personnelle n'est pas valorisés. En conclusion ne bloguez que si vous aimez ça et êtes motivés. Ne prostituez pas votre blog pour faire plus d'audience.

Linuxfr.org est un site intéressant, car son contenu est communautaire, on pourrait presque dire que c'est un blog géant alimenté par de nombreux blogueurs en tout genre. Avec 10 million de visites par mois, le site a su garder les pieds sur terre et rester authentique. La recette marche donc on la garde. Je me suis déjà essayé à la publication d'articles, ce qui a été une expérience intéressante.

Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve, peut-être les blogs vont-il revivre, ou mourir pour laisser la place à un nouveau genre d'information communautaire. Restons authentiques.

On parle beaucoup de crise, la crise du journal papier, la crise des libraires, la crise des bloqueurs de pubs. On a cru longtemps qu'on pouvait pouvait gagner de l'argent facilement avec la publicité sur internet, en faisant un site à succès qui attire beaucoup de visiteurs. Et finalement, deux points sont ressortis :

• La publicité dégrade fortement les contenus, et ne sait pas rester discrète. Les bloqueurs de pub rencontrent donc un énorme succès auprès des utilisateurs, au point de faire plier le système.
• La publicité ne rapporte pas grand chose à celui qui la diffuse, c'est surtout l'annonceur qui s'en met plein les poches.

Zapper la publicité n'est pas nouveau, les gens le font déjà la télé ou la radio. Mais avec le web, on peut mesurer combien de personnes ont contourné la pub, ce qui permet à l'annonceur de faire pression sur le diffuseur. Certains ont donc réagit de manière agressive envers leurs visiteurs (ceux-là même qui les font vivre...), en bloquant par exemple l'accès au site si Ad Block est détecté. D'autres ont mis en place des abonnements payants, ou simplement expliqué à leurs visiteurs que la publicité leur permettait de vivre.

Le système d'abonnement payant est délicat, beaucoup d'internautes visitent des dizaines voire des centaines de sites d'information. Si demain il faut payer ne serait-ce que 2€ pour chaque site, on comprend que la facture va rapidement être très salée.

En ce qui me concerne, je visite relativement peu de sites d'informations. Il n'y a véritablement que Linuxfr et PCINpact. Le premier pour l'actualité opensource et trollesque, le second pour l'actualité numérique de manière générale. J'ai pris un abonnement payant à PCINpact car je suis satisfait de la forme et du contenu des articles. Le site répond à mon besoin et il le fait bien, alors pourquoi pas ?

Avec la surabondance de publicité, les spywares dans les logiciels, les blog poubelle, j'ai appris à apprécier l'information de qualité.

La nouvelle du moment, c'est l'arrivée prochaine de SteamOS, le système d'exploitation basé sur Linux développé par Valve, future plateforme de la SteamBox. L'expérience est intéressante, il y aura probablement de bonnes retombées en matière de jeux vidéos et de pilotes pour l'univers Linux, surtout si SteamOS est basé sur Ubuntu 12.04 comme certains le prédisent.

Mais à côté de cela, je me demande si SteamOS a une raison d'être. Aujourd'hui la plupart des utilisateurs de Steam sont sur PC avec Windows. Le catalogue est très fourni, et ça marche bien. SteamOS aura inévitablement un catalogue moins garni, et sera au final un PC. Alors quel intérêt ? Pourquoi ne pas rester sur Windows sachant que l'expérience de gameplay sera la même mais qu'il y aura plus de jeux ? J'ai quand même deux éléments de réponse :

• C'est une base pour la SteamBox, on y reviendra
• Valve veut montrer à Microsoft qu'ils peuvent se passer d'eux et ne se plieront pas à leur cloud / market

Parlons maintenant de la SteamBox. C'est à la fois une console de jeux, mais aussi un centre multimédia. Donc oui, c'est une console de plus, face aux mastodontes que sont la xbox et la playstation. Je pense que ceux qui jouent sur PC n'aiment pas vraiment les consoles, et inversement. Dès lors, pourquoi un produit dont le public est presque exclusivement composé de PCéistes s'oriente vers une console ?

Bien que l'expérience soit intéressante, avec Valve tenant tête à Microsoft et Sony, je ne pense pas que la SteamBox et SteamOS rencontrent le succès attendu.

• PfSense 2.1 est là ! Grande nouvelle !
• Les joies du code ! En images.
• FreeNAS 9.1 est sorti (que j'utilise depuis quelques temps déjà).
• Linus Torvalds a-t-il déjà reçu des demandes d'ajout de Backdoor dans Linux ?

En voulant installer Filezilla sur Windows j'ai eu la très mauvaise surprise de constater que l'installeur offline (hors ligne) a disparu au profil d'un installeur online fourni par... ask.com ! Vous savez, la fameuse barre d'outils qu'on trouve dans la moitié des freewares. Son installation n'est pas obligatoire, mais tout est fait pour tromper l'utilisateur.

Au lancement de l'exécutable téléchargé sur le site de filezilla (https://filezilla-project.org/) qui ramène bien vers sourceforge, il se passe ça :

Mince, c'est quoi ce truc ?

Mais la cerise sur le gâteau, c'est la deuxième page de l'installeur, qui affiche ça :

Si je clique sur "Accept", il se passe quoi ? Cela lance l'installation de Filezilla ? Non, c'est le logiciel présenté dans la pub qui va s'inviter sur votre PC. Filezilla trompe l'utilisateur.

Ce genre de connerie est la raison pour laquelle les ordinateurs sont pollués par des logiciels indésirables et des adwares. De la part d'un si grand et célèbre logiciel libre, je m'attendais à mieux. Je cesse dès à présent de recommander ce logiciel à mon entourage.

Apparemment, je ne suis pas le seul à protester.