Maniatux's Blog

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Aperçu de Mageia 4 beta

Rédigé par Xavier -

Je teste par curiosité la beta de Mageia 4, en virtuel et en live. Je l'ai trouvé plutôt réussie, d'où ce court article pour en parler. J'ai choisi la version KDE4, question de goût, et une fois passé l'installeur qui n'a pas trop changé et dont le thème serait à revoir, on arrive sur un bureau légèrement personalisé.

Là où la plupart des distributions KDE vanilla mettent en avant les "activités", Mageia utilise une disposition à l'ancienne en utilisant l'ancien menu kickoff, les boutons de lancement dans la barre et 4 bureaux virtuels. Et le rendu n'est pas mauvais, le bureau est plutôt simple à utiliser et intuitif.

Marque de fabrique de la famille : le centre de configuration maison. Il va permettre d'administrer son système de manière graphique et simple, avec les éléments suivants :

  • Gestion du matériel
  • Installer des logiciels ou mettre à jour le système
  • Gestion des scanner & impressions
  • Configurer le réseau (connexions et possibilité de faire un serveur vpn ou proxy)
  • Configurer l'authentification du système
  • Configurer les partages réseau (mise en place ou accès)
  • Partitionner les disques
  • Configurer le parefeu
  • Configurer le contrôle parental
  • Et d'autres...

Il faut avouer que le centre de configuration n'est pas indispensable pour un desktop, car de nos jours tout fonctionne out-the-box sur n'importe quelle distribution. Le centre de configuration réseau de Mageia n'est pas vraiment pertinent face à Network-Manager qui fait la même chose et est universel. Mais ça marche et c'est l'essentiel. Ça vaut le coup d'œil.

Un autre point notable : la richesse des dépôts logiciels, et surtout la présence des non-free. En quelques clics on peut installer le plugin flash à partir du gestionnaire de logiciels, ainsi que Skype et Steam. Cela représente un confort non négligeable beaucoup et épargne certaines bidouilles qu'il faut parfois réaliser.

Cette Mageia4 s'annonce très réussie, espérons qu'elle fasse parler d'elle a sa sortie et soit adoptée par beaucoup de monde !

Retour sur kubuntu 13.10

Rédigé par Xavier -

Je suis à la base un utilisateur de Fedora convaincu, mais je dois avouer que les dernières "nouveautés" ne m'ont pas forcément plu, par exemple l'installeur à la sauce Gnome3 trop limité a mon sens et parfois incompréhensible ainsi que des bugs sur la version KDE, avec l'indicateur d'énergie qui se retrouve tout le temps sur le bureau. J'ai décidé de tester une autre distribution basée sur KDE et simple à utiliser : kubuntu. Mon serveur étant sur debian, je suis très familier avec les distributions qui en sont dérivées.

Tout comme Fedora, kubuntu fonctionne out-the-box, avec un installeur plus simple car il s'agit de celui de ubuntu. Pour ajouter mes logiciels, j'ai décidé d'utiliser Muon, qui est l'équivalent de la logithèque ubuntu avec une interface QT. Et il faut dire que non seulement c'est réussi (installation aisée) mais en plus les dépôts sont bien remplis. Deux exemples tout bêtes : flashplugin et dropbox. Surtout que pour dropbox, le paquet n'installe pas nautilus comme dépendance, ce qui est appréciable. La présence de ces logiciels "non-free" fera sûrement râler les puristes, mais à mon sens c'est diablement pratique.

Utiliser kubuntu, c'est avoir :

  • Des logiciels récents (linux 3.11, kde 4.11, firefox 25...)
  • Un environnement KDE non modifié (le même que Fedora)
  • Un système stable et performant
  • Beaucoup de logiciels prêts à l'emploi dans la logithèque Muon
  • Profiter de la souplesse de apt-get en console
  • Exploiter le système ubuntu et profiter de la communauté

Bref des points qui peuvent intéresser pas mal de monde :)

Kubuntu est une excellente distribution Linux, qui combine un environnement KDE vanilla sur une base ubuntu et tous les logiciels qui vont avec. Je regrette vraiment qu'elle reste dans l'ombre. Je ne compte pas réinstaller Fedora pour le moment, kubuntu est vraiment mon coup de cœur du moment.

Jeu du moment #10 Bioshock Infinite

Rédigé par Xavier -

Résumé

Booker Dewitt est un détective privé dépressif et alcoolique criblé de dettes de jeu après la mort de sa famille. Tout comme Max Payne avec qui il partage beaucoup de traits, il va se voir proposer le job de sa vie : "ramenez la fille et nous épongerons la dette". Il va donc se rendre dans la cité secrète de Columbia qui flotte dans les airs et dans laquelle les habitants trouvent la paix et la rédemption. Mais Booker va réaliser que son arrivée était prédite par un prophète et les forces de l'ordre vont vite s'opposer à lui.

Graphismes et Univers

Columbia, la ville qui flotte dans les nuages est magnifique. On passe les premières minutes de jeu à admirer le paysage, écouter les conversations de gens, alors qu'il ne se passe rien. Bien que l'histoire se déroule en 1912 de nombreuses prouesses technologiques sont présentes et donnent un côté "steampunk" : la ville volante, les robots, les automates, les armes, les toniques.

Comme dans les précédents Bioshock, on retrouve des codes commun : le prophète, le paradis, l'enfer, les psycopathes, les modifications génétiques, les factions ennemies. Mais Bioshock accorde une importance particulière aux univers parallèles et qui se révéleront être le cœur même de l'histoire, ce que le joueur découvrira vers la fin...

Les niveaux du jeu sont semi-ouverts, il y a de grandes zones avec plusieurs lieux accessibles, mais la progression reste relativement linéaires. Quelques bonus sont dissimulés, on peut par exemple découvrir des messages codés qui nécessiteront de trouver un codex associé pour être traduits.

Gameplay

Le joueur dispose d'armes, de toniques (pouvoirs) et est accompagné par Elisabeth qui peut invoquer des armes, alliés ou abris supplémentaires. Le point intéressant est que bien qu'Elisabeth est censée être escortée par le joueur, il n'y a pas besoin d'y faire attention. Les ennemis vont se focaliser sur le joueur et elle est de toutes manières invincible. Ce n'est donc pas un boulet, au contraire, puisqu'elle va même vous envoyer des munitions ou des potions en plein combat.

Les toniques remplacent les plasmides et fonctionnent de la même manière mais sont grandement simplifiés. Il n'y a plus de gestion de l'adam (sorte de monnaie permettant d'acheter ou améliorer les pouvoirs). Les armes sont également simplifiées puisqu'il n'y a plus de munitions perforantes ou explosives, c'est terminé. Pour les toniques tout comme pour les armes, les améliorations s'achètent (pour un coup faible) avec de l'argent dans les distributeurs. La possibilité d'utiliser les lignes d'aero-tram pour se déplacer est plutôt anecdotique.

Les ennemis sont nombreux, avec des humains normaux ou dopés aux toniques, ainsi que des automates. Malheureusement on voit souvent les mêmes, avec du swap color ce qui est un peu décevant.

Et quand on a fini d'assimiler les graphismes et la relation Booker-Elisabeth, il ne reste malheureusement qu'un Bioshock castré, sans mini-jeux, sans adam et relativement facile. A mon sens le gameplay est donc légèrement décevant, bien que je salue le côté "old-school" avec une barre de vie qui ne remonte pas tout seul.

Conclusion

Pour celui qui est un habitué des Bioshock, on ne peut pas dire qu'il y ait beaucoup de changements et d'améliorations. On reprend des recettes qui marchent, à savoir un lieu insolite, une ambiance magique, et une bonne histoire. Bien qu'il soit plutôt bon, à mon sens BioShock n'est pas le jeu de l'année. Ce n'est pas la claque qu'on attendait. Je le recommande, mais il faut faire abstraction de toute la fanfare médiatique qui l'accompagne, sinon c'est la déception assurée.

Classé dans : Culture - Mots clés : aucun

La pertinence des mots de passe

Rédigé par Xavier -

Le fait de travailler avec des utilisateurs "standard", c'est à dire non-informaticiens, m'a amené à me poser des questions sur le fonctionnement des mots de passe. Nous devons en utiliser des dizaines, pourquoi pas même des centaines, donc comment les mémoriser ? Les power-user auront leurs outils (Keepass) ou moyens mnémotechniques. Mais quand on traite avec un utilisateur non-averti, on observe des comportements qui sont inverses du but recherché.

Dans l'entreprise où je travaille, les utilisateurs doivent gérer littéralement des dizaines de mots de passe, parce que certaines applications ne peuvent pas être intégrées à l'annuaire, ou simplement parce que d'autres sont sous forme SaaS (service web hébergé et géré par un prestataire). On me remonte souvent la difficulté de mémoriser ces mots de passe, et bien souvent je remarque que les gens les écrivent dans un cahier posé sur le bureau, voire même un post-it. D'autres utilisent leurs initiales (2 lettres) lorsque le système le permet. Une application métier récemment arrivée impose l'utilisation d'un mot de passe très complexe incluant des majuscules, chiffres, caractères spéciaux.

Un mot de passe plus complexe apporte-t-il plus de sécurité alors qu'il incite les gens à le noter sur un post-it pour pouvoir s'en souvenir ?

La réponse que je donne souvent aux gens est la suivante : la sécurité n'est pas assurée directement par le mot de passe, mais par la responsabilisation de l'utilisateur. Un mot de passe est associé à un compte, qui est personnel, et qui donne accès à un système d'informations. Donc il est de la responsabilité de l'utilisateur de garder confidentiel son mot de passe, ne pas le laisser en vue, ne pas le donner aux collègues comme je l'ai souvent vu.

J'explique également que les applications métier peuvent contenir des données client importantes, et je cite les cas de nombreuses fuites de données qui font la une des journaux. Les gens comprennent que des mauvais comportements peuvent propulser l'entreprise à la une des journaux en cas de fuite.

En conclusion les mots de passe sont une nécessité et doivent être complexes, mais il faut également former et responsabiliser les utilisateurs, car un système ne se protège pas de lui-même. On peut avoir un coffre fort inviolable avec un niveau 0 de sécurité si le propriétaire cache la clé sous le paillasson.

Classé dans : Thoughts - Mots clés : aucun

La difficulté de bloguer

Rédigé par Xavier -

J'écris de moins en moins, la faute à un manque de temps mais également un manque d'inspiration. Je ne pense pas être le seul quand je vois les blogs que je suis en flux RSS. Cyrille Borne est toujours très actifs, mais le site est alimenté par plusieurs contributeurs et les sujets sont variés.

Les communautés d'utilisateurs de Linux sont bien moins bruyantes qu'à l'époque de l'explosion de ubuntu. Peut-être est-ce la faute d'un manque de nouveautés qui claquent, il suffit de se rappeler de l'âge d'or de Compiz-Fusion qui permettait de transformer son bureau en cube et obtenir des effets amusants ou utiles. Ce genre d'innovations avait le mérite de divertir mais aussi de susciter la curiosité d'utilisateurs potentiels de Linux. 2007-2008-2009 ont été des années très riches pour Linux, ubuntu a explosé, on commençait à en parler partout, on organisait des install-party, etc. De nos jours, la tendance semble être au négatif. Les utilisateurs sont lassés par les changements d'environnements qui ne plaisent pas, avec d'un côté Unity et de l'autre Gnome 3. Beaucoup d'utilisateurs sont devenus "sdf" (sans-distribution-fixe) depuis la mort de Gnome 2 faute d'avoir trouvé quelque chose d'aussi bien.

L'actualité Linux est très orientée "sous le capot", avec une stabilisation du système, amélioration des performances, meilleure prise en charge matérielle, une sorte de routine bénéfique pour le fonctionnement du système mais pas pour sa communication. On parle de btrfs, systemd, journald, qui seront utiles aux sysadmin mais totalement transparents pour les utilisateurs finaux.

De temps en temps on tape sur ubuntu et Canonical, parce que tout le monde le fait. Les utilisateurs de Linux sont schizophrènes, d'un côté on veut détrôner Windows de la première place, de l'autre on essaye de pourrir les distributions qui ont le plus de chances d'y arriver. Le phénomène s'est produit pour Mandriva il y a très longtemps, et aujourd'hui c'est Ubuntu. Cracher sur Ubuntu c'est dénigrer une grande partie des distributions Linux qui existent aujourd'hui. Linux Mint, qui serait la distribution la plus populaire si on en croit distrowatch (ce que nous sommes en droit de contester), doit son existence et sa popularité à ubuntu. Je peux également citer ubuntu-server, beaucoup utilisé sur les hébergements internet (wikipedia) et les serveurs dédiés.

Pour en revenir au manque de motivation des blogueurs, j’émets aussi l'hypothèse du défaut de reconnaissance et de revenus. Il faut être bien clair : on ne fait pas un blog pour devenir célèbre ou gagner de l'argent, sinon c'est l'échec assuré. Ceux qui essayent de vivre de leur blog tournent au blog-poubelle, avec des articles sponsorisés, de la publicité partout et la perte de leur authenticité. Quand au manque de reconnaissance, eh bien sachez qu'aucun recruteur ne vous contactera après avoir lu votre blog. Le système français c'est uniquement les diplômes et l'expérience en entreprise. L'expérience personnelle n'est pas valorisés. En conclusion ne bloguez que si vous aimez ça et êtes motivés. Ne prostituez pas votre blog pour faire plus d'audience.

Linuxfr.org est un site intéressant, car son contenu est communautaire, on pourrait presque dire que c'est un blog géant alimenté par de nombreux blogueurs en tout genre. Avec 10 million de visites par mois, le site a su garder les pieds sur terre et rester authentique. La recette marche donc on la garde. Je me suis déjà essayé à la publication d'articles, ce qui a été une expérience intéressante.

Nous verrons bien ce que l'avenir nous réserve, peut-être les blogs vont-il revivre, ou mourir pour laisser la place à un nouveau genre d'information communautaire. Restons authentiques.

Classé dans : Thoughts - Mots clés : aucun