Maniatux's Blog

Welcome to the internet

En Vrac #1

Rédigé par Xavier -

D'habitude je ne publie pas ce genre d'infos sur mon blog, mais j'aime les lire chez les autres. Des courts paragraphes qui reprennent quelques mois notables de l'actualité informatique.

  • Microsoft critique la sécurité de Chrome et Firefox. Avec des faits ? Des chiffres ? Non juste en avançant que leur navigateur, IE9, intègre des technologies de protection au nom très classe qui se sont d'ailleurs fait exploser lors du concours Pwn2own. IE est en chutte libre depuis de nombreuses années, et Microsoft sent vraiment la fin arriver. Le plus drôle est qu'un "exploit" permet de crasher IE9 assez facilement, il suffit de visiter ce lien. Je mets "exploit" entre guillemets car il suffit d'un bout de code HTML et CSS valides parfaitement classiques sans aucune mauvaise intention.
  • OpenOffice.org fait un appel aux dons pour pouvoir survivre. Cela n'est gère étonnant quand on voit que la seule chose qui les sauve, c'est la célébrité de leur nom auprès du grand public. En attendant tous les Geeks et distributions Linux sont passées sur LibreOffice, qui évolue très très vite et veut même s'incruster sur les tablettes.
  • Opera le mal aimé arrive en version 12 avec au programme un support de WebGL et quelques améliorations au niveau du HTML5 et CSS3. L'interface va aussi être légèrement revue pour s'adapter à l'environnement graphique de chaque OS (notamment au niveau des icônes).
  • Stallman doit-il quitter la FSF un article proposé par notre troll de compétition, Cyrille Borne, qui est à Linuxfr ce que Batman est à la police (seul mais largement plus efficace). Le politiquement correct a encore frappé. Même si je n'aime pas RMS pour diverses raisons, j'admire son courage d'aller au bout de ses convictions et ne pas suivre la masse médiatique avec des hommages parfois exagérés.
  • Ubuntu server 11.10 sera porté en ARM. Ce n'est pas un exploit puisque Debian et tout un tas d'OS sont déjà compatibles, mais cela montre l'intérêt du monde professionnel pour les serveurs ARM.

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Le troll Steve Jobs

Rédigé par Xavier -

Subir le flot d'informations des innombrables médias qui annoncent la mort de Steve Jobs, puis les déclarations des hommes *importants* plus ou moins hypocrites qui lui rendent hommage est devenu classique ces derniers temps.

Ce qui est intéressant en revanche c'est de lire les réactions de la blogosphère. Chez Linuxfr les lecteurs nous rappellent au travers des commentaires que des gens meurent à chaque seconde et qu'on en parle pas. Ils nous rappellent aussi que Apple est synonyme de DRM, obsolescence programmée, abrutisation. Le grand gourou du libre Richard Stallman déclare "Je ne suis pas content qu’il soit mort, mais je suis content qu’il soit parti", soulignant également l'influence nocive de Apple sur la liberté de l'outil informatique. On peut lui reconnaître le courage d'aller au bout de ses convictions, mais aussi un oubli de l'œuvre de Steve Jobs.

Alors tout d'abord il est vrai qu'il est ridicule de pleurer sa mort. En effet, on ne peut pas sincèrement pleurer quelqu'un qu'on a pas connu personnellement mais seulement sa façade publique. Laissons les larmes à sa famille qui a du assister à son déclin car le cancer n'est jamais drôle comme nous le rappelle Cyrille. Ensuite, si il est certain que Jobs n'a pas inventé l'informatique comme certains journaux ont tendance à le dire, on ne peut pas nier non plus son influence très importante.

Tout d'abord, c'était un pionnier. Un des premiers qui s'est dit qu'assembler un processeur et quelques octets de mémoire n'intéresserait pas que les geeks boutonneux et qu'il y avait moyen d'en faire quelque chose. Certes il y avait aussi Commodore, Atari, mais nous pouvons saluer sa vision et la concrétisation de ses projets. L'apple II aura marqué de nombreuses personnes. Et de nos jours Apple reste probablement la seule entreprise qui a fait un OS UNIX grand public avec une image d'élite.

Apple a réellement changé notre vie en lançant l'iPod, ouvrant la voie aux baladeurs portatifs numériques, puis plus tard l'iPhone. Alors certes, ce dernier n'a rien inventé puisque les smartphones existaient depuis longtemps, mais il a ouvert un marché au grand public. Il faut savoir qu'un forfait data chez un opérateur mobile coûtait vraiment très cher avant cela, et était limité à 10-50Mo de données. L'arrivée de l'iPhone fut aussi l'arrivée de forfaits accessibles et bien plus intéressants. Et puisque le marché était là, les concurrents sont arrivés, notamment Android. Je suis persuadé que si il n'y avait pas eu l'iPhone, les smartphones seraient encore réservés aux professionnels et qu'il n'y aurait que Windows Mobile 6 et Black Berry...

Dans le domaine logiciel, il est certain que Apple a produit beaucoup de choses discutables. Mais on oublie qu'ils sont à l'origine de Webkit, moteur de rendu utilisé par énormément de navigateurs et qui est libre. Rekonq, Chrome, Epiphany, Midori, Safari. Et que dire des lecteurs de musique libre qui reprennent le fonctionnement de iTunes ? Des gens qui utilisent un dock sur leur distribution Linux ? Notons aussi que Steve Jobs est le premier à avoir publiquement accusé Flash d'être moisi, le premier homme de poids en tous cas, et qu'il fut rapidement suivi par tous les autres démontrant ainsi qu'il y avait réellement un malaise avec cette technologie et qu'il fallait s'en débarrasser. Aujourd'hui nous avons HTML5 et sa balise vidéo qui arrive à maturité.

Même si Steve Jobs n'était pas le père de l'informatique, on ne peut pas passer un coup de balais sur sa mort en disant "bon débarras". Ses réalisations ont influé sur nos vies.

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XenServer : le Xen facile

Rédigé par Xavier -

XenServer est une solution de virtualisation proposée par Citrix qui a la particularité de disposer d'une console graphique d'administration à distance et de toutes les fonctionnalités avancées de virtualisation (haute disponibilité, switch virtuel...) utilisées en entreprise.

Ce produit est distribué en plusieurs versions, dont une gratuite avec laquelle nous pouvons nous amuser un peu. Malheureusement elle ne propose que les fonctions de base, néanmoins largement suffisantes pour un particulier. Les différentes éditions sont comparées ici. Nous allons donc faire un tour d'horizon de la version free.

Notes

XenServer n'est pas libre et la console graphique XenCenter est limitée à Windows. Un clone libre OpenXenManager permet en théorie de remplacer cette dernière mais je n'ai pas eu l'occasion tester.

Installation de XenServer

L'installation est simple et intuitive puisque des assistants semi-graphiques vous permettent de configurer le réseau, sélectionner le support d'installation, et en quelques instants tout est terminé.

installation

Après le redémarrage du serveur, XenServer se lance et affiche une console qui permet de l'administrer au clavier. Mais nous allons nous contenter de relever l'adresse IP

XenCenter

On entre ensuite l'adresse IP dans le navigateur Web d'un ordinateur distant et on clique sur le lien "XenCenter Installer". Cela lance le téléchargement d'un .msi qu'il faut ensuite installer. Puis on lance XenCenter. Lorsque l'application est lancée on clique sur "Add Server" et on entre les informations nécessaire pour se connecter.

La console vous permet de gérer vos différents serveurs et de créer des machines virtuelles à partir de profils prédéfinis. Dans l'exemple j'ai créé une Debian Squeeze 64 bits pour vérifier le fonctionnement. Pour l'installation il est possible d'utiliser le Lecteur CD du serveur ou de procéder avec une URL de la distribution.

Les différents onglets relatifs au fonctionnement de la VM vous permettent de monitorer l'utilisation des vCPUs, de la mémoire, ajouter des interfaces réseau, créer des snapshots...

Conclusion

XenServer + XenCenter offrent une solution simple et fiable de virtualisation basée sur Xen. Les solutions de type KVM bien que plus polyvalentes n'offrent pas le même niveau de fonctionnalités tandis que la console graphique virt-manager se révèle peu stable et peu pratique. L'outil graphique XenCenter est au contraire bien pensé et simple d'utilisation.

Automobiles, l'arnaque à l'assurance gravage

Rédigé par Xavier -

Ô lecteur, si comme moi tu recherches une nouvelle voiture, sache que le contrat de gravage que les concessionnaires te mettent d'office dans le contrat sans te demander ton avis est facultatif.

J'ai changé de voiture récemment, j'ai acheté une occasion, et je viens de réaliser qu'il y avait 300 euros de frais dans un gravage et une assurance complémentaire bidon que je croyais obligatoires car ça m'a été mis d'office. Et le pire est que c'était pareil sur tous les devis que j'ai eu dans les garages. 300 euros pour des services redondants avec mon assurance principale, avec usage de tromperie pour me faire signer.

Alors oui j'ai signé en lisant le contrat, mais c'était inclus dans la facture et à aucun moment il n'était indiqué que c'était optionnel. Technique ingénieuse qui ne laisse que les yeux pour pleurer.

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Le jeu PC est mort

Rédigé par Xavier -

Étant un gamer je ne peux qu'assister à la dégénérescence des jeux, une simplification extrême doublée d'un désir manifeste de rentabilité maximale. La nouvelle crise du jeu vidéo est là.

Je me rappelle encore de l'époque où nous avions de petites merveilles sur nos ordinateurs, conçues dans un souci d'utilisation au clavier et à la souris, comme par exemple Half Life 2. C'est dynamique, c'est grand, c'est beau, c'est ouvert, on a des raccourcis clavier pratiques... on a vu naître des franchises inégalables telles Warcraft, Counter Strike, Age of empires. A côté de ça on avait Halo sur xbox, qui nous faisait gentiment rigoler surtout quand on entendait dire que c'était la référence des FPS sur console...

Mais de nos jours, il n'y a quasiment plus aucun jeu qui soit exclusif au PC. Tous sont prévus pour les consoles et offrent ensuite un portage PC qui nous permet de constater l'étendue des dégâts. Je prends pour exemple récent The Witcher 2, qui malgré son succès critique est une véritable galère à manier, à cause d'une interface console qui ne tire pas parti des raccourcis du clavier mais utilise des systèmes bidons : roue des pouvoirs, touche qui fait 50 actions selon le contexte... et lorsque ce n'est pas au niveau du gameplay, ce sont les graphismes. Les consoles ne sont pas miraculeuses, au fil du temps elles manquent de puissance comme les PC. Pour compenser on a donc deux méthodes : soit on fait des graphismes moisis, soit des tous petits environnements cloisonnés. Mass Effect 2 utilise le deuxième procédé, on a ainsi des villes avec des rues toutes petites et des portes tous les 10 mètres... d'autres jeux comme Duke Nukem Forever sont simplement moches.

Et puis il y a les DLC. Il y a eu de nombreux débats là dessus, mais ce qui est grave c'est de voir que des bouses comme Duke Nukem Forever vont en avoir. Récapitulons : DNF nous a fait patienter 14 ans, avec pour mission de produire une suite à un jeu mythique et nous a finalement pondu en retard une bouse immonde, moche au gameplay banal et casual, court, mais on apprend finalement qu'ils ont du temps à consacrer aux DLC ? Un peu comme si un artisan mettait 10 ans à construire votre maison, que vous vous rendiez compte qu'elle est bourrée de défauts, et que celui-ci tentait ensuite de vous vendre un garage ?

Les éditeurs justifient l'abandon/retrais du PC par le piratage. Ce terme est quand même génial, il permet d'expliquer pourquoi un modèle de vente obsolète ne marche plus, pourquoi un film ou un album fait un bide, c'est un terme fourre-tout pour masquer l'incompétence. Il est quand même drôle de voir que quand on prend la peine de faire un bon jeu, on obtient des ventes et un succès phénoménal. Deux exemples : Counter Strike et Starcraft II. Ces jeux qu'on ne présente même plus ont réalisé des ventes historiques tout simplement parce qu'ils sont bons. Une crise du jeu vidéo a déjà eu lieu en 1983, et à cette époque il n'y avait pas de piratage. La raison alors ? Simplement que le jeu vidéo était LE filon à exploiter, et que les éditeurs ont sorti énormément de jeux bâclés, copiés les uns sur les autres qui ont fini par lasser le public. La même chose se produit de nos jours, à la différence que les éditeurs ont trouvé de nouveaux moyens pour gagner du fric : les consoles et les DLC.

Tout ça pour dire qu'il est de plus en plus dur de trouver des perles dans le monde du jeu vidéo. Le jeu en lui-même est secondaire, ce qui est importe est le marketing, il faut vendre des DLC, des abonnements au PSN ou au xbox live, etc. Mais ce modèle va-t-il fonctionner éternellement ou allons-nous assister à un nouveau krach ? Nous devrions avoir la réponse après la généralisation de Windows 8, qui sera fourni avec le xbox live...