Maniatux's Blog

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Linux

Quelle solution KVM choisir ?

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Mon ancien ordinateur portable Dell Inspiron 9400 va être recyclé en serveur de virtualisation, et j'ai bien entendu choisi une solution Linux-KVM. En effet bien que je ne sois pas contre VMware ESXi, que je considère comme le meilleur produit existant actuellement, je préfère explorer quelque chose de moins connu qui sera donc plus instructif.

Ma problématique est de choisir l'OS qui sera utilisé pour faire fonctionner l'hyperviseur. J'en ai retenu deux :

  • CentOS
  • Proxmox

CentOS s'installe en mode texte avec l'hyperviseur et le daemon libvirt. On peut ensuite y connecter une console Virt-Manager depuis un autre poste. L'inconvénient est que Virt-manager est tout sauf fiable : c'est rigide, bugué, grandement variable selon les versions, et pas disponible sur Windows. L'avantage est qu'en partant d'une solution comme CentOS on a une certaine liberté sur le choix des composants. On sait aussi que les mises à jour offrent des améliorations dans la virtualisation du fait du travail de Red Hat.

Proxmox offre une console en web donc indépendante de l'OS, et en pratique bien plus fiable et complète que Virt-manager. L'inconvénient est qu'une solution tout-en-un offre moins de souplesse dans le choix des composants ou leur modification. On ne sait pas également comment évolue le produit, si les mises à jour se contentent de corriger les bugs, ou si elles apportent des améliorations de performances et l'introduction de nouveautés comme sur CentOS / RedHat.

Je pense retenir Proxmox, les OS invités seront sûrement des debian ce qui permettra d'utiliser les containers OpenVZ et économiser des ressources par rapport à KVM.

Les distributions Linux sont de plus en plus lourdes

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Je dispose d'un ordinateur portable depuis début 2007, ce qui n'est pas si vieux, et quand on regarde sa config matérielle : Intel double coeur à 2GHz, 3GB de mémoire, on se conforte dans l'idée qu'il est loin d'être un ordinosaure.

Et pourtant depuis 2007 j'ai tourné sur beaucoup de distributions Linux, une des premières était debian etch, en version testing si je me rappelle bien. J'étais Pro-Gnome convaincu, et si on en était resté à la version 2 je le serais encore aujourd'hui. A l'époque je râlais quand le système, en 64 bits, consommait 700MB de mémoire, je trouvais que c'était beaucoup. Aujourd'hui je réalise à quel point les OS sont devenus lourds, puisque 700 correspond à ce qui est utilisé à froid au démarrage, et la charge peut gonfler l'utilisation jusqu'à 1,5GB.

Je me rends compte que mon ordinateur est quasiment obsolète au bout de 4 ans, alors que mon utilisation majoritairement bureautique et loisirs n'a pas changé. Pourquoi pouvais-je jouir d'un bureau fluide avec Gnome 2 et Compiz il y a longtemps, et pourquoi ça rame maintenant sur KDE sans même activer les effets ?

Le constat est le même sur mon shitop, nom que j'ai donné à mon netbook Poulsbo, puisqu'il est impossible d'y caser une distribution Linux qui ne rame pas, le seul OS adapté étant visiblement Windows 7 Starter. On a beaucoup critiqué cet OS pour ses limitations, mais en terme de performances sur du matériel faible, il est excellent.

Mon inquiétude se situe justement dans le fait qu'on peut dire que Windows est plus léger que "Linux", à moins de s'amuser à configurer du Openbox et des logiciels allégés ce qui n'est pas vraiment ma tasse de thé. J'aime, et je pense que c'est le cas de beaucoup d'utilisateurs, avoir un système prêt à l'emploi, sur lequel tout est correctement intégré. Si je dois renouveler mon matériel tous les 5 ans pour faire de la bureautique les choses vont commencer à coincer.

MER IL ET FOU : Unity !

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Après le buzz sur la montée en flèche de Linux Mint au détriment de Ubuntu, difficile d'ignorer la réputation désastreuse de Unity, la nouvelle interface développée par Canonical. Il y a plusieurs raisons pour ne pas aimer une interface selon moi, j'en ai retenu 4 :

  • Ce n'est pas mature : ça plante, c'est lent, les applications ne sont pas intégrées... il faut donc revenir plus tard. C'était le cas avec les premières versions de KDE 4.
  • Je ne suis pas d'accord avec les choix ergonomiques qui ont été faits : en gros ça ne convient pas à mon usage ou mes habitudes. C'est mon cas vis à vis de Gnome-Shell.
  • Les gens sont stupides et trop bornés pour accepter de changer leurs habitudes : ah pardon, ce n'est pas une vraie raison mais une excuse employée par les développeurs et pas mal de blogueurs.
  • Parce saymal : il y a 3 lignes de code proprio ou un des développeurs a dit un gros mot sur la mailing list, il faut donc boycotter. No comment.

Pour ma part mon expérience avec Unity c'était tout d'abord la première solution : elle ne fonctionnait pas sur mon ordinateur, je m'étais donc rabattu sur Kubuntu. Mais récemment j'ai récupéré une iso daily live de Ubuntu 12.04 (actuellement en alpha) pour retenter ma chance.

Et je ne comprends pas pourquoi on s'acharne autant sur Unity, certes c'est différent, mais bien loin d'être aussi déroutant que Gnome-Shell qui est par exemple incapable de se dépêtrer si on a plusieurs fenêtres de Gajim. Là sur Unity c'est possible, la liste des fenêtres actives est maintenant intégrée dans les lanceurs sur la gauche, à la manière du Dock d'OSX pour ceux qui aiment les gros mots. La barre de menu des applications apparait tout en haut de l'écran, là encore comme sur l'OS d'Apple.

Le lancement des applications peut aussi se faire en tapant le nom de ce qu'on veut, par exemple le fait d'entrer "pid" proposera Pidgin (il suffit de valider au clavier ou à la souris). C'est un comportement similaire à KDE (avec alt+f2) ou les autres environnements qui ont des systèmes similaires à Gnome-Do ou Synapse.

Unity 3D fonctionne plutôt bien sur mon ATI X1400, preuve que ça doit être pas trop mal codé. Par contre si vous prévoyez d'utiliser des applications comme Wine, qui ont besoin d'accélération graphique, privilégiez Unity 2D la différence sera flagrante (se règle sur l'écran de login).

Je conçois qu'on puisse ne pas aimer Unity, pour ses simplifications et son orientation "Apple", mais je ne comprends pas pourquoi on en fait tout un buzz et pourquoi Gnome-Shell récolte majoritairement des félicitations alors qu'il casse lui aussi toutes les habitudes des gens et simplifie (souvent trop) le bureau. La réponse selon moi est la 4e de ce que je listais en haut, Canonical saymal, alors que Gnome c'est artisanal, c'est libre, c'est communautaire et pas une vilaine entreprise capitaliste, donc c'est bien.

J'ai gardé pour le moment Unity sur mon ordinateur, car je n'ai pas de problème avec, et aussi car le mode 2D me permet d'avoir de meilleures performances sur Wine+KOTOR qu'avec KDE. Il y a bien entendu des choses que je n'aime pas, comme Empathy le logiciel qui ressemble à une version alpha depuis des années, ou des défauts de jeunesse comme le "panneau de configuration" qui n'a pas de bouton précédent lorsque l'on navigue dans les différentes options.

Au passage j'ai découvert la logithèque ubuntu, que je ne connaissais pas car j'utilise toujours apt-get pour gérer mes logiciels. Quelle surprise de constater que cela ressemble au market android, avec des applications notées par les utilisateurs à l'aide de petites étoiles, des classements par nouveauté, etc. Là encore on peut critiquer ce point, mais selon moi c'est une excellente idée lorsqu'on vise le grand public. La description est complète, il n'y a pas de nom bizarre de paquet, et il suffit d'un clic.

En conclusion je dirais que mon retour sur "ubuntu de base" s'est plutôt bien déroulé, je n'ai pas encore eu de surprise négative pour le moment, et je pense que les choix de Canonical sont les bons pour atteindre son objectif qui est simplifier l'expérience utilisateur, s'aligner sur ce qui se fait ailleurs.

Ubuntu + KOTOR + Wine + Pilote ATI libre

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

J'ai une ATI X1400 en carte graphique, qui utilise le driver libre radeon sur Linux. Il est impossible de faire tourner beaucoup de jeux dans wine, notamment KOTOR, car les textures ne s'affichent pas. En effet, voilà ce qu'on obtient :

Après investigation, il s'avère que cela est du à l'absence d'une technologie de compression de textures appelée s3tc. Si elle n'est pas présente, c'est visiblement à cause d'un problème de brevets. Heureusement il est possible de l'avoir quand même.

Requis

Les forums et tutoriels que l'on trouve sur le web conseillent une version récente de Linux et de Xorg. J'utilise kubuntu 12.04 dans mon cas. Cela devrait être bon pour Ubuntu 11.10 aussi. Pour Debian Squeeze, on peut utiliser les backports, la procédure est décrite quelque part dans cette page.

Mise en place

Il faut commencer par récupérer les librairies s3tc, elles ne sont packagées nulle part, sauf sur le dépôt debian-multimedia. Pas besoin de l'ajouter, vous pouvez vous contenter de récupérer uniquement le paquet qui nous intéresse : version i386 ou version amd64. Ensuite, installez le paquet à coup de dpkg.

$ sudo dpkg -i nomdupaquet.deb

Utilisation

Essayez maintenant de lancer KOTOR. Il est à noter qu'il est nécessaire d'aller dans la configuration de wine (winecfg) et d'émuler un bureau virtuel (de la taille que vous voulez) car le jeu ne marche pas en plein écran. Si les textures ne sont toujours pas présentes, lancez wine avec le préfixe suivant :

$ force_s3tc_enable=true wine /chemin/vers/kotor/swkotor.exe

Si vous utilisez PlayOnLinux, la commande est la suivante :

$ force_s3tc_enable=true /usr/share/playonlinux/playonlinux --run "Star Wars Knights of the Old Republic"

Et voilà ce que vous devriez obtenir :

Vous pouvez maintenant jouer à KOTOR avec votre carte graphique AMD et son pilote libre !

FAIL

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire


Et non, vous ne rêvez pas, il n'y a pas d'inversion dans le titre, il s'agit bien d'un magazine Linux vous incitant à lâcher votre serveur mail et à stocker vos données dans le cloud, chez Google. Pour expliquer aux non-initiés la teneur de ce titre, c'est comme si on disait "cessez de cultiver vos tomates dans votre jardin et faites-les plutôt importer de Chine".

On a toujours dit qu'outre les problèmes concernant la vie privée, le cloud grand public n'est pas une valeur sûre. Citons la récente fermeture de Megaupload, ou encore ces gens qui se sont fait clôturer leur compte Google sans aucune explication et sans possibilité de le récupérer.

Ceux qui ont déjà mis un serveur mail en place savent à quel point c'est facile, surtout sur Debian. La partie la plus rebutante est d'avoir une machine branchée au net et allumée 24h/24, c'est pour dire.

Il est déjà inquiétant qu'un magazine consacré à Linux fasse la promotion et la présentation des services Google, car cela n'a rien à voir avec le sujet, mais il est encore plus grave de recommander aux lecteurs de laisser tomber leur propre serveur mail pour cela.