Maniatux's Blog

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Archives 2011

Carte AMD + Carte Nvidia PhysX HowTo : #1 Introduction

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Les articles à venir vont traiter de l'univers propriétaire de Nvidia, Windows et des Jeux vidéos. Le titre étant assez explicite, j'espère que ceux qui y sont allergiques détourneront le regard ou ne cliqueront pas sur le flux RSS sous peine de saigner des yeux.

La physique dans les jeux vidéos

On ignore à quel point un bon moteur physique est essentiel pour le réalisme d'un jeu. Souvenez-vous de l'époque où il n'y en avait pas: il était impossible d'interagir avec le décors (saisir des objets), les ennemis mourraient dans des positions prédéfinies, les objets ne pouvaient pas flotter, etc...

Exemple concret: les premiers Call of Duty. Les ennemis meurent toujours dans les mêmes positions et cela donne parfois des résultats étranges surtout sur les terrains en pente. Contre-exemple avec Half Life ². Le moteur physique utilisé, Havok, offre un aspect beaucoup plus réaliste au jeu. On peut ramasser des objets, les lancer, il y a une vrai gestion de la flottaison sur l'eau, les ennemis meurent enfin de manière réaliste... et surtout les développeurs ont pu intégrer des énigmes basées sur la physique, l'une d'elles consistant à placer des flotteurs sous une plateforme immergée pour la faire remonter.

PhysX

Le concept, la réalisation et le développement de PhysX fut accompli par la société AGEIA. Ils développèrent ce nouveau moteur ainsi qu'une carte accélératrice PCI pour le faire tourner.

PhysX permet une gestion plus réaliste et plus poussé de la physique. Il gère l'écoulement des fluides, la destruction d'éléments, la gravité, les collisions, la génération de particules, la réaction des tissus au vent et les fumées. Malheureusement le concept était voué à l'échec, à cause de la nécessité d'ajouter une carte PCI. Avec du recul on peut comparer cette histoire avec les 3dfx. L'histoire était similaire: nécessité d'avoir une carte additionnelle pour en profiter. Cependant, la carte AGEIA fut jugée trop chère (plus de 200 euros) sachant que les jeux et les joueurs se contentent de peu au niveau de la physique. Et de nos jours, l'univers du jeu vidéo est majoritairement tourné vers les consoles. Et on ne peut bien sûr pas mettre de carte additionnelle dans une console. Donc pas d'intérêt pour les éditeurs.

PhysX est capable de tourner sur le CPU, mais les fonctionnalités avancées et "révolutionnaires" sont bien trop lourdes et nécessitent la carte additionnelle.

Bilan, ce fut un échec commercial et bien peu de jeux (une poignée) utilisèrent ce moteur. Et même, il restait grandement optionnel. AGEIA fut racheté par Nvidia.

PhysX et Nvidia

Nvidia modifia le concept matériel pour PhysX. Fini les cartes additionnelles PCI, il était maintenant capable de fonctionner sur une carte graphique. Une carte Nvidia, bien entendu... GeForce série 8 au minimum, gamme 9600GT ou supérieur recommandé.

Voici les modes de fonctionnement officiels :

  • Le joueur possède 1 seule carte Nvidia : PhysX fonctionne dessus (elle gère les graphismes et la physique).
  • Le joueur possède 2 cartes Nvidia, non configurées en SLI : une carte peut être dédiée aux calculs PhysX, l'autre aux graphismes.
  • Le joueur possède 2 cartes Nvidia en SLI : Même fonctionnement que pour le premier point.

Mais là où ça devient intéressant, c'est que depuis Windows 7, on peut avoir le comportement suivant:

  • Le joueur possède 1 carte AMD, et peut installer une Nvidia dédiée aux calculs PhysX.

Faites le calcul. Dans le cadre d'un fonctionnement officiel, on a besoin d'une solution 100% Nvidia. Soit 1 seule carte très puissante, soit deux cartes de puissance moyenne. Dans le cadre du fonctionnement non-officiel avec une AMD, on peut se contenter d'une seule Nvidia de moyenne puissance...

Bien entendu Nvidia n'a pas vu cela d'un bon œil et a rapidement intégré des bridages dans ses pilotes. En effet, si une carte AMD est détectée en affichage principal, la Nvidia refusera de fonctionner en adaptateur PhysX. Le constructeur explique qu'officiellement ils ne peuvent pas prévoir le comportement d'une AMD et d'une Nvidia ensemble, et ne peuvent donc pas en intégrer le support dans leurs pilotes.

Jeux compatibles

Des centaines de jeux utilisent une version "light" de PhysX, comme Mass Effect 2. Elle fonctionne sur le CPU et offre des effets à la hauteur de Havok, rien d'extraordinaire. Les jeux tirant parti des fonctionnalités avancées et nécessitant un adaptateur dédié PhysX sont bien plus rares.

On peut en trouver la liste sur Physxinfo. L'un des plus célèbres est Batman : Arkham Asylum. Le plus récent est Alice : Madness Returns. Paramétrer PhysX en mode "haut" dans ces jeux offre un univers bien plus rempli et riche.

AMD + Nvidia

Heureusement, des petits malins ont rapidement développé des patchs pour faire sauter ce bridage. On peut donc garder notre AMD en adaptateur graphique principal, et ajouter une Nvidia en adaptateur PhysX.

Les solutions décrites commencent à dater et ne sont pas toujours faciles à comprendre. De même que PhysX semble se comporter de manière obscure. Je vais donc rédiger des articles expliquant comment mettre en place tout cela et partager mes expériences.

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Thème Maniatux v3

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Puisqu'en ce moment la mode est de changer rapidement de version, je m'y mets aussi. J'ai effectué quelques modifications mineures du thème et lui ai donné un nouveau numéro de version. Pas de changement profond.

  • Supression des text-shadow et des box-shadow puisque ce n'est pas encore standardisé et que tous les navigateurs ne le rendent pas. De plus on s'en lasse vite.
  • Suppression des liens de l'en-tête vers ma page identi.ca que je ne mets jamais à jour et mon igalerie qui n'existe plus.
  • Modifications mineures de la taille des polices dans les titres d'articles.
  • La barre de liens sur fond noir, façon Google.
  • Ajout de pas mal de favoris dans la sidebar.

La barre noire de liens semble ne pas rendre correctement sur Chrome, probablement à cause de la case de recherche. Ce problème n'est pas critique mais je me pencherai dessus à l'occasion.

La police des articles peut sembler grosse vis à vis du reste, mais je la laisse comme cela par choix. Je trouve que cela facilite la lisibilité.

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Mozilla saborde Firefox

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit lorsque l'on vous parle de Firefox? Stabilité, maturité, fiabilité, respect des libertés. C'est une valeur sûre et reconnue dans laquelle on peut avoir confiance.

Malheureusement Mozilla semble décidé à changer d'orientation, en entrant dans la course avec les autres. Tout d'abord, le fait de passer de la version 4 à la version 5 en 3 mois seulement, "pour faire comme Chrome". Ce qui est discutable, c'est leur choix de laisser totalement tomber le support de la version 4. Le support c'est quelque chose de très important en entreprise, et c'est justement un secteur où Firefox est très utilisé. Si je dois upgrader tous les firefox de mon parc informatique tous les 3 mois, je vais rapidement me tourner vers IE car je n'ai pas que ça à faire. Je n'ai pas envie non plus de me heurter aux incompatibilités des plugins. Mozilla vient de saborder un de ses plus gros avantages.

Ces changements ont été visiblement très mal accueillis par le public, il suffit de lire les différents commentaires sur les sites d'actualités. Il serait peu étonnant que Mozilla décide de faire marche arrière. Beaucoup se sont aussi plaint que les vrais problèmes de Firefox n'avaient pas été traités, comme la lourdeur caractéristique.

Ensuite on apprend que la version 7 de Firefox supprimera le préfixe "http://". La première chose qui nous vient à l'esprit: "oh, c'est comme Chrome!". Je raisonne peut-être en vieux con borné, mais j'aime voir si je suis en http ou https, ou autre. De plus je trouve que ce genre de choses est loin d'être la priorité de Mozilla. Vu la communauté visée, je m'attends à voir rapidement des plugins débarquer pour réactiver l'affichage du http://

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Android comme navigateur GPS ?

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Je suis actuellement en voyage dans la région du Rhônes-Alpes, et pour trouver ma route j'ai décidé d'utiliser mon smartphone htc tournant sur Android comme navigateur.

Présentation du logiciel de navigation

Annoncée comme la mort des logiciels payants de navigation GPS, Google Maps dispose sur Android d'une "surcouche" capable de vous guider sur la route. Et les fonctionnalités sont vraiment très nombreuses, bien au dessus de ce qu'on trouve chez la concurrence (et gratuit):

  • Synthèse vocale (la voix prononce le nom des rues et des directions à prendre)
  • Info trafic (utilise le data) avec calcul d'itinéraire alternatif pour éviter les bouchons
  • Possibilité de passer la carte en vue satellite
  • Street view peut vous montrer votre destination
  • Cartes téléchargées en temps réel (data), donc à jour en permanence
  • Reconnaissance vocale (possibilité de lui dire à voix haute la destination)
  • Cartes mondiales

Pour l'avoir testé, la navigation est très efficace, les instructions visuelles et audio sont claires, bref il a tout d'un vrai GPS.

Inconvénients rencontrés

Tout d'abord, le seul gros "inconvénient" de ce système, qui est d'ailleurs utilisé comme argument par les concurrents, c'est la nécessité d'avoir une connexion internet mobile en permanence. Pas vraiment de problème si vous avez la 3G dans votre abonnement, car le téléchargement des cartes nécessite vraiment peu de bande passante (ce sont des données vectorielles, donc ça ne pèse rien). Mais cela peut être gênant si vous vous rendez à l'étranger, car votre opérateur risque de surfacturer toute consommation de data. Si un jour Google souhaitait lancer son propre "GPS matériel", il leur faudrait probablement intégrer les cartes dans l'appareil.

Ensuite, même si les fonctionnalités sont nombreuses, il en manque tout de même quelques unes qui sont pourtant très pratiques:

  • Pas de signalisation des radars. A mon avis énormément de gens achètent un GPS pour cette fonction là, surtout les TomTom pour lesquels il y a une énorme communauté d'utilisateurs qui s'échangent les mises à jour.
  • Pas de POI. Sur les captures d'écran réalisés aux US il semble y en avoir, mais moi je n'ai pas trouvé.
  • Pas d'affichage de la limite de vitesse. Pas forcément indispensable mais peut se révéler pratique.
  • Partage un problème avec les autres GPS dans l'estimation du temps de trajet, surtout sur les routes de montagne.

Je rencontre aussi beaucoup de soucis avec le terminal, mon htc Desire Z. En effet, il n'est clairement pas conçu pour faire navigateur GPS.

  • Même en poussant le volume au maximum, on n'entend pas très bien les instructions audio de la navigation, probablement la faute au haut-parleur situé derrière (récurent chez htc).
  • L'utilisation du GPS + 3G consomme la batterie à un rythme effrayant. Ne comptez pas sur plus d'une heure d'autonomie. Astuce: brancher le câble USB sur votre autoradio (si il dispose d'un port) pour recharger le smartphone.
  • Beaucoup de problèmes avec la stabilité du signal GPS, même si j'impute cela à quelques bugs de ma version d'Android (non officielle). Je perds très souvent le signal et je dois aller dans les options de localisation pour désactiver et réactiver l'utilisation du GPS.

Conclusion

Bien qu'il soit très puissant, Google Navigation laisse encore beaucoup de place à la concurrence (même payante). Les manques peuvent néanmoins être compensés très facilement, il est très probable que Google ajoute les POI et les radars ainsi que bien d'autres choses. On peut aussi imaginer qu'un constructeur sorte un jour des GPS matériel sous Android, stockant les cartes en local.

Le geek à bout: debian, freebsd, kde, pulseaudio...

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Je n'ai plus grand chose à raconter en ce moment, et ça se sent. Cela fait littéralement depuis Avril que j'ai un article à l'état de brouillon pour vous parler de Trixbox, un OS orienté PABX/IPBX fonctionnant sur CentOS et Asterisk mais je n'ai jamais eu le courage de m'y remettre. Donc en attendant je vous livre mes péripéties sur le monde des OS libres.

Précédemment, sur Maniatux...

J'ai une carte graphique ATI sur mon laptop, et une vieille. Cela veut dire que le pilote proprio fourni par AMD ne la supporte plus et qu'il faut s'en remettre au libre. Le driver "radeon" est très bon, excellent même, l'ennui est qu'il manque de performances et qu'on a intérêt à avoir un système qui évolue vite pour y remédier. Je m'étais stabilisé sur Fedora + Gnome 2, qui offrait au fil des versions un excellent support de ma machine et des performances correctes. Et puis le drame arriva.

Gnome 3

Un jour, Gnome 3 fut imposé par défaut sur Fedora. Et moi, je ne peux pas supporter Gnome3. Tout ce que je déteste sur un environnement graphique est là, la disparition de nombreux éléments qui m'étaient précieux comme une vraie liste des fenêtres capable de clignoter quand on reçoit un message... ou un bouton shutdown. Cela me poussa à aller voir ailleurs.

Xfce

Conscient que Gnome 2 était mort et que toutes les distributions migraient vers la version 3, je décida de tester Xfce. J'ai rapidement réussi à retrouver quelque chose de plus ou moins similaire à Gnome 2, au prix de quelques bidouillages.

KDE

L'ex pro-Gnome que je suis semble être tombé bien bas en arrivant sur KDE, suppliant l'environnement d'être gentil avec moi et de ne pas m’assommer avec ses milliers de notifications par minute, ses sons horribles et ses applications chargées de menus tout comme un visage d'adolescent chargé de boutons. Et pourtant, je m'y suis habitué. C'est même devenu mon environnement de référence.

Il y a un sentiment, probablement hérité du milieu professionnel, qui tend à nous faire penser que lorsqu'un environnement est conçu de manière cohérente, que toutes les briques sont faites pour s'assembler, on aura bien moins de problèmes. KDE est comme ça.

La séparation de Fedora?

Il y a en ce moment deux OS qui me font de l'œil: Debian et FreeBSD. A la lecture de cette phrase vous vous direz probablement "MER IL ET FOU".

Debian ne semble pas concorder aux critères que j'ai mentionné au début de l'article, notamment la nécessité d'un système récent pour les performances graphiques. Pourtant un KDE4 avec ses effets graphiques sur Debian est très fluide et fonctionne très bien. Par la suite il est n'est pas exclu d'installer un noyau plus récent et de profiter d'un pilote radeon à jour.

Cependant j'ai quelques problèmes avec le son sur Debian, et le coupable est.... PULSEAUDIO!!! Mon ennemi juré, la couche de complexité ajoutée sur un modèle simple et fonctionnel. Voici deux raisons pour lesquelles je n'aime pas Pulseaudio:

  • Ma carte son dispose de 3 canaux pour les volumes, et pulseaudio ne sait pas les gérer correctement, contrairement à Alsa. Je dois donc effectuer une modification de pulseaudio à chaque fois que j'installe un OS, pour que cela fonctionne.
  • Lorsque le CPU est chargé, Pulseaudio provoque d'horribles craquements dans les hauts parleurs. C'est pénible, mais vraiment pénible.

Et on m'accuse souvent de pleurer pour rien, voici des réactions qui ont la vie dure:

  • "Pulseaudio est utile, il permet notamment de rediriger du son à travers un réseau": Alors ça c'est génial, je le fais tous les jours et je suis sûr que les 3/4 des utilisateurs de GNU/Linux aussi. Non sans rire, ça doit être utile à 1% des gens, dans ce cas pourquoi l'imposer par défaut?
  • "Au pire il est toujours possible de désinstaller Pulseaudio ça n'est pas obligatoire": Mais bien sûr que si! Et c'est ça qui m'énerve. Sérieusement, avez-vous déjà essayé de désinstaller Pulseaudio lorsqu'une distro l'intègre par défaut? C'est quasiment impossible. Par la suite plus rien ne fonctionne correctement. Vous n'aurez plus de son sur Totem, ou alors des applications qui se moquent du volume que vous avez paramétré et vont débiter du son au maximum.

Passons maintenant à FreeBSD. L'installation de la version 8.2 sur mon laptop s'est révélée infructueuse puisque KDE4 ramait à mort et à cela se sont ajouté des plantages. J'ai donc téléchargé une version de développement de PC-BSD9 pour tester. Pour ceux qui ne connaissent pas, PC-BSD est une "distribution FreeBSD". Elle fournit un installeur simple qui vous donne un beau bureau KDE (ou autre) prêt à l'emploi. Et il faut dire que ça marche plutôt bien. Ô surprise, j'ai du son dès le démarrage, sans rien configurer. OSS est utilisé et je dois dire que je n'avais encore jamais testé. J'ai l'accélération graphique et les effets activés sur KDE4. Par contre, le système est encore incomplet. Beaucoup de logiciels affichent des fenêtres vides, le texte est manquant. Pour cette raison je n'ai pas réussi à me connecter en wifi même si la carte est détectée et que l'applet est présent. Le passage du système en anglais n'a rien résolu. Il faudra attendre les versions suivantes quand elles se stabiliseront.

Autre inconvénient de FreeBSD: le système de fichiers UFS. Il est mature, éprouvé, fiable... mais lent. Il est très vieux et n'a jamais été réellement remplacé ou renouvelé. Ainsi l'utilisation de KDE à froid révèle des temps de chargement important. L'OS lui-même est long à booter/éteindre. FreeBSD semble intégrer ZFS, mais comme je le disais dans un précédent article, il n'a pas vraiment le même but.

A venir...

Après une bonne nuit de sommeil je pense m’atteler à l'installation/configuration de Debian Squeeze en version KDE4 pour remplacer ma Fedora 15. Mon objectif secret est de pouvoir retirer Pulseaudio et d'installer un kernel plus récent. Lorsque PC-BSD9 (et donc FreeBSD9) sortira en version stable, je me pencherai très sérieusement dessus.

Classé dans : BSD, Linux - Mots clés : aucun