Maniatux's Blog

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Thoughts

En 2014 peut-on encore refuser les réseaux sociaux ?

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

J'ai commencé à utiliser internet en 2005, ce qui peut sembler tardif, mais je suis tout de même un vieux. J'ai connu l'époque des sites qui clignotent, avec des gif, des iframe, la frénésie des forums, et puis un peu plus tard les blogs. De nos jours, il n'y en a plus que pour les réseaux sociaux. Youtube a mangé toutes les plateformes vidéo, les entreprises communiquent à leurs utilisateurs via Twitter, on relaie des articles sur nos facebook au lieu d'écrire, etc.

J'ai toujours refusé les réseaux sociaux. Et ce pour trois raisons :

  • Je n'en vois pas l'intérêt (je ne rend pas publique ma vie ou mes photos personnelles)
  • Je n'ai pas confiance dans les services (mes données sont revendues à des tiers publicitaires)
  • Internet devrait rester neutre et impartial, alors que les réseaux sociaux cloisonnent les informations pour leurs utilisateurs

Cyrille Borne nous a parlé récemment de Diaspora, et m'a donné envie d'essayer. J'ai donc mis en place ma propre instance de Diaspora, et commencé à tester. C'est là que j'ai réalisé que je suis un inculte des réseaux sociaux, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas ce qu'il est possible de faire avec, je découvre. Je ne peux même pas comparer avec Twitter ou Facebook, car je ne les ai jamais utilisés non plus.

La question que je me pose, c'est est-ce que ce refus d'utiliser les réseaux sociaux est raisonnable, ou est-ce de la mauvaise volonté ? Je ne peux m'empêcher de penser à ces personnes de 60 ans qui ont toujours refusé de toucher aux ordinateurs, n'en voyant pas l'intérêt, méprisant même les gens qui passent du temps dessus, car ils assimilent cela à une perte de temps et a de l'abrutissement. Peut-être le fait de refuser les réseaux sociaux montre-t-il que je suis moi aussi psychorigide ? Un vieux con de l'internet ?

Je ne suis pas encore prêt à m'inscrire sur les gros réseaux sociaux, mais j'ai décidé de me familiariser avec Diaspora, ce qui est un premier pas timide, afin de découvrir enfin en 2014 ce que sont les réseaux sociaux. J'espère que son côté décentralisé et libre pourra réconcilier le vieux con de l'internet que je suis avec le web 2.0.

Le FTTLa

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Suite au rachat de SFR par Numéricable la grande question porte sur la stratégie de déploiement de la fibre qui sera utilisée. En effet Numéricable pose de la fibre dans les quartiers mais ne va pas jusqu'aux logements. La fibre s'arrête à un boitier, et les raccordements aux abonnés sont faits en utilisant le câble coaxial déjà en place (qui historiquement servait uniquement pour la diffusion de la télévision). C'est ce qu'on appelle le FTTLa, Fiber To The Last amplifier. Numéricable est le seul à faire du FTTLa parce qu'il dispose d'un réseau coaxial historique déjà en place. Les autres - Orange, SFR, Free - font parvenir la fibre optique jusqu'au logement de l'abonné, c'est ce qu'on appelle le FTTH, Fiber To The Home. L'opérateur Bouygues se contente jusqu'à présent de louer le réseau Numéricable, donc FTTLa.

Dans cette analyse on remarque que SFR déploie du FTTH alors que Numéricable préfère le FTTLa. La question est donc de savoir quelle technologie va être retenue ou privilégiée. D'un côté j'imagine mal Numéricable abandonner son réseau coaxial, sachant qu'il compte 1 million d'abonnés, plus 363 000 locataires Bouygues. De plus, pourquoi priver les personnes desservies par le coaxial d'un raccordement au FTTLa afin de booster leurs débits ? D'un autre côté, il ne semble pas envisageable de miser éternellement sur cette technologie. On imagine mal en 2014 une entreprise miser sur un réseau de cuivre, dont on connaît les limitations (atténuation avec la distance, usure...), et on imagine encore moins demander aux propriétaires de faire poser du câble coaxial dans leur logement neuf en plus de la fibre sous peine de ne pas être éligible. La force du FTTLa c'est avant tout le réseau coaxial historique.

Je ne parle pas des débits dans mon analyse. En effet à l'heure actuelle la FTTH est plus intéressante (1Gbps descendant, 500Mbps montants) que la FTTLa (200Mbps descendant, 10Mbps montants) mais il est probable que d'ici 2 ans cet écart soit réduit voir nul. En effet Numéricable prépare l'arrivée de débits plus importants, allant jusqu'à 1Gbps, et même de diffusion de tv en 4K (qui en plus n'empiète pas sur le débit internet). La question des débits est donc académique, le débat porte sur la technologie et la mutualisation.

J'espère donc que le FTTLa ne sera qu'un réseau de transition, tout comme le VDSL qui redonne de la vigueur à la paire de cuivre historique, en attendant le déploiement du FTTH, véritable réseau fibre ayant un avenir.

En Vrac #37

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  • Le weekend dernier mon blog a été inaccessible pendant plusieurs minutes, la raison est mon réfrigérateur qui est tombé en panne et a déclenché le disjoncteur général. Les joies de l'auto-hébergement... Heureusement tout est reparti, pas de système de fichiers UFS corrompu.
  • Usul est de retour en tant qu'indépendant sur Youtube. Sa première vidéo est une réflexion sur la télévision, c'est très intéressant. Je suis abonné.
  • Un portage de Little Big Adventure arrive sur tablettes et smartphones le 27 mars 2014. Un de mes jeux préférés, sorti en 1994, c'est le Zelda des joueurs PC :D Espérons que cette version remportera un grand succès et encouragera la mise en route d'un troisième jeu.
  • Pour ceux qui ne connaissent pas, voici le cahier de l'admin debian. Gratuit et téléchargeable en PDF, EPUB ou Mobipocket (et en plusieurs langues).

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Retour sur Mass Effect 3, pourquoi il me déçoit

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

En 2012 je vous ai parlé de Mass Effect 3. J'ai dit grosso modo que c'est un bon jeu mais une mauvaise suite quand on est un fan. J'ai beaucoup trollé sur ce sujet avec mon entourage et cela m'a donné envie de revenir là dessus sur mon blog. Attention c'est plein de spoilers.

La qualité d'un jeu n'est pas binaire. J'y vois plusieurs nuances. Voici la manière dont je pourrais les décrire :

  • Mauvais jeu : J'arrête de jouer dès les premières minutes et n'y remet plus jamais les pieds, je demande même le remboursement si c'est possible (par exemple Le Pouvoir de la Force du moins dans sa version PC).
  • Jeu décevant : Je joue quelques heures, puis j'arrête avec l'intention de rejouer plus tard, et finalement non (exemple : le dernier Tomb Raider).
  • Bon jeu : un jeu que je termine et que j'apprécie, mais que je "range au placard" immédiatement après car rien ne me donne envie d'y rejouer (exemples : Mass Effect 3 et Bioshock Infinite).
  • Excellent jeu : un jeu que je termine et que j'ai immédiatement envie de recommencer (exemple : Dragon Age Origins).

Vous l'aurez compris, je classe Mass Effect 3 dans la catégorie des bons jeux, alors que j'attendais un excellent jeu :)

Les défauts

N°1 : Histoire et narration

Dans Mass Effect 1 et Mass Effect 2, on a repoussé par deux fois l'invasion des moissonneurs et leurs associés (récolteurs). Donc quand on voit qu'ils arrivent dans le 3, on a un peu l'impression que les deux premiers jeux n'ont servi à rien, et c'est frustrant. Mass Effect 3 aurait été une meilleure suite avec une autre histoire, je pense notamment au fait de conserver l'équipe du 2 et partir à la rencontre des moissonneurs pour mettre un terme définitif à leur menace. La continuité aurait été meilleure.

Concernant la narration de Mass Effect 3, je déplore les émotions imposées au joueur. Dans les cinématiques on peut voir Shepard (votre personnage) affecté par la destruction de sa planète, au travers de ses cauchemars et ses sautes d'humeur. C'est selon moi une faute, un RPG ne doit pas prêter d'émotions à un personnage. Le but d'un RPG c'est de faire vivre au joueur ces émotions au travers de l'immersion. En bref, c'est le joueur qui doit décider si il est affecté ou non par la perte de la terre. On ne doit pas subir l'histoire, on doit la vivre.

Pour rester sur les cinématiques, je déplore manque d'interactions. On passe de longues minutes à regarder, il n'y a pas de dialogues, pas de choix. Là encore c'est une faute pour un RPG.

Et enfin, le dernier point qui m'horripile, c'est de vouloir absolument tout expliquer, comme si le joueur était dépourvu d'imagination. Simple exemple : dans Mass Effect 1 et 2, on ignore encore ce que sont les moissonneurs et d'où ils viennent. Et c'est très bien comme ça, le joueur peut se faire sa propre hypothèse, et cela donne une grande importance à la menace (sont-ils vraiment là depuis la nuit des temps comme ils le prétendent ?). Sauf que dans ME3, un DLC (soupir) raconte leur histoire, ce qui brise le mythe. Fuck.

La fin du jeu a fait bouillir les joueurs du monde entier, car elle est totalement hors sujet, illogique, et surtout il manque cruellement un boss. En bref j'ai l'impression qu'on fait du spectacle, de la surenchère, tout ça pour vendre un jeu où la valeur ajoutée se trouve sur le multijoueur...

N°2 : Les quêtes secondaires

Les quêtes secondaires sont totalement insipides, elles se résument à écouter une conversation entre deux PNJ (on y participe pas) ce qui ajoute une entrée dans le journal. Ensuite on se rend à un point A, on fait un clic de souris, et voilà il n'y a plus qu'à retourner voir le PNJ. Pas de dialogue, juste une récompense de quête. Quel est l'intérêt ? Où sont passées les quêtes de Mass Effect 1 dans lesquelles il fallait aider un PNJ à faire rapatrier le corps de sa femme, ou alors le persuader d'abandonner ? Quel manque de talent, de courage.

Les quêtes secondaires de Mass Effect 3 sont donc pires que toutes les quêtes "supermarché" que l'on trouve dans les Meuporgues !

N°3 : Les pouvoirs

Dans Mass Effect 1 n'importe quel personnage devenait un grosbill à haut niveau. Le top étant certainement l'adepte avec ses pouvoirs surpuissant qui pouvait envoyer valser n'importe quel ennemi. Dans le 2 les mécanismes des pouvoirs ont été totalement revus, au lieu d'être surpuissants ils sont devenus tactiques. Par exemple un ennemi disposant d'un bouclier est maintenant insensible aux pouvoirs, ce qui oblige le joueur à se servir de sa tête et utiliser ses équipiers. A l'inverse un joueur équipé d'une armure métallique se retrouve plus vulnérable. En gros il faut trouver la bonne combinaison de pouvoirs, choisir ses équipiers, ses munitions, etc.

Dans Mass Effect 3, les pouvoirs ont été assouplis. Certains ont gagné des effets additionnels, ce qui permet d'oublier le côté tactique et balancer des boules d'énergie à répétition. C'est un peu décevant. Le point positif est le système de combos ou "détonations". Selon la situation, lancer 2 pouvoirs peut provoquer une détonation qui inflige des dégâts et fait un peu de crowd control.

Le multijoueur et les DLC ont apporté de nouveaux pouvoirs, souvent redondants avec ceux existants, et qui vont donc perdre le joueur plus qu'autre chose.

N°4 : Les jeux modernes et la patte EA

Une chose qui m'énerve, avec les jeux modernes, c'est la tendance à faire un mode solo de plus en plus court pour pouvoir focaliser la valeur ajoutée sur le multijoueur, parce qu'au final c'est ça qui rapporte (abonnements xboxlive, dlc, etc...) et donne une durée de vie artificielle aux jeux. Mass Effect 3 n’échappe pas à la règle, j'ai terminé le mode solo sans DLC en faisant toutes les quêtes en 22 heures (je ne coupe pas les dialogues). C'est très court quand on compare aux 35-40 heures des deux premiers, ou aux 80 heures d'un jeu comme The Witcher.

La petite touche EA, c'est sortir le jeu avec 10 éditions différentes (collector, numérique, édition spéciale revendeur $TRUC, etc...), un peu comme Windows Server. Chaque édition offre du contenu supplémentaire, pas le même, génial. Mais ce n'est pas tout, on a aussi droit aux DLC qui sortent en même temps que le jeu, histoire de vous faire débourser un peu plus que 50€ (70€ sur consoles).

N°5 : Les DLC

Mass Effect 2 avait franchement de bons DLC. De nouveaux personnages, de nouvelles quêtes, et un prix raisonnable. Je cite le courtier de l'ombre que j'ai trouvé très original et intéressant. Pour Mass Effect 3 j'ai le DLC "From Ashes" qui ajoute un nouvel équipier, Javik. Grosse déception sur ce point car sa quête de recrutement se boucle en 30min chrono, et elle ressemble plus à une carte multijoueur que l'on fait en solo, plutôt qu'à une vraie quête scenarisée. Bref grosse déception sur ce point. Des DLC plus chers et plus court, la caricature. Je me suis donc arrêté à ce DLC puisqu'il annonce clairement la couleur de la politique EA. Je n'ai pas pris les autres.

Conclusion

Mass Effect 3 a un arrière-goût de StarWars, une franchise que l'on tente de sur exploiter pour en tirer un maximum de pognon, en dénaturant son univers au même passage. Je ne suis plus un fan, je suis déçu, si c'était à refaire il faudrait une vision complètement différente du projet, avec un meilleur scenario. Je n'aime pas EA, je boycotte leurs jeux, je vois en eux la mort du jeu vidéo. Peut-être que les moissonneurs dans Mass Effect sont un clin d’œil à EA ? Ils moissonnent les bonnes licences de jeux vidéo pour en faire des zombies sans âme ?

Encore une fois Mass Effect 3 n'est en soi pas mauvais. Je vous conseille d'y jouer. Mais si vous êtes fan de la saga, attention...

Troll : Debian stable ? Obsolète ?

Rédigé par Xavier - - Aucun commentaire

Puisque l'actualité Linux est au ralenti on en vient à ressortir des vieux troll, notamment sur l'utilité de forker à tout-va, en utilisant la plupart du temps une base debian ou ubuntu. Cep cite et réfute l'hypothèse que ces forks sont motivés par l'obsolescence de Debian. Il n'en fallait pas moins pour déclencher un troll et même un clash entre blogueurs.

En effet à première vue la Debian Stable n'est pas toute fraiche, Wheezy utilise un kernel 3.2 ce qui nous ramène à l'été 2012 et contrairement à RedHat/CentOS, on ne backporte rien dedans. Cela peut être problématique pour certains ordinateurs équipé de matériel récent. Je prends pour exemple pour Asus B43 que j'ai acheté en 2012. A l'époque j'ai pris soin de choisir du matériel 100% intel en génération n -1 pour que ce soit pleinement compatible Linux. Le problème est qu'il existe un bug avec la gestion de l'énergie de la carte vidéo, qui a été corrigé à partir du kernel 3.3. Lors de l'achat, Debian était en version 6 et venait avec un kernel 2.6.32. Aujourd'hui, Debian est en version 7 avec un kernel 3.2. Donc pour avoir un kernel > 3.2 il faut attendre Jessie, qui n'arrivera probablement pas avant la fin 2015. Faisons le calcul, 2015-2012 = 3 ans. Pour utiliser Debian stable sur ma machine je dois donc attendre 3 ans.

Donc oui, pour le desktop il est clair que Debian se traine, il est préférable d'utiliser les dérivés, je pense notamment à Kubuntu, Xubuntu ou Fedora selon le format de paquet désiré. Est-ce le mot de la fin ? Non. En entreprise il n'est pas rare de travailler sur des versions très anciennes des logiciels, j'ai vu des postes de travail déployés en Windows XP à la fin 2012 (Windows 7 était pourtant sorti depuis 3 ans), et même des serveurs en Windows 2000 pour garder une compatibilité avec le matériel et les logiciels. Cyrille Borne déclare maintenir un parc de Debian stable dans son établissement parce que c'est le seul système Linux qui continue à fonctionner au fil du temps et des mises à jour.

Il semble donc que Debian stable et ses vieux logiciels trouve un public en entreprise et sur les serveurs, là où le mot d'ordre est "si ça marche touche-z-y pas" et où nouveauté est synonyme de plantages et incompatibilités.

En conclusion j'en reviens à citer mon troisième paragraphe : pour un bon compromis stabilité / nouveauté, essayez les (x)ubuntu, les Fedora, les Mint. Pour les utilisateurs exigeants qui en sont au stade de la bagarre pour faire marcher correctement leurs machines, Debian est un bon choix.